Les biais cognitifs dans le recrutement
Une étude récente menée à la NYU à New York a rapporté que les recruteurs décident d’embaucher un candidat durant les 16 premières minutes de l’entretien. 25%…
Vous y êtes. Vous avez obtenu un entretien, vous connaissez l’entreprise sur le bout des doigts et vous avez une réponse pour n’importe quelle question. Où vous voyez-vous dans 5 ans ? En quel animal vous-vous reconnaissez ? Et vous savez vous décrire en un seul mot !
Certes, avoir les réponses aux questions est essentiel. Mais la façon dont on se comporte l’est tout autant. 75% de la communication s’avère être non-verbale.
Voici quelques conseils pour réussir :
Il ne faut pas juger un livre à sa couverture. Et dans la plupart des cas, c’est ce que le livre contient qui compte réellement. Mais dans un entretien, le temps vous fera forcément défaut. Vous ne disposerez que de peu de temps pour faire bonne impression.
Généralement, les gens vont émettre un jugement à votre sujet dans les 10 premières secondes.
Habillez-vous de manière appropriée pour l’offre à laquelle vous postulez. Menez votre petite enquête. Cela prend un peu temps, mais c’est essentiel. Si vous envisagez d’intégrer une boite réputée pour sa créativité, arriver en costume cravate risque de ne pas être dans le ton de l’entreprise.
Si vous ne connaissez personne dans l’entreprise pour vous renseigner, passez par les réseaux sociaux pour essayer de vous rendre compte de l’ambiance dans les bureaux.
Lorsque vous arrivez dans l’entreprise et que l’on vous demande de patienter, profitez de ce laps de temps pour réfléchir à la manière dont vous vous présenterez.
N’occupez pas ce temps d’attente sur Facebook ou Instagram, cela donnera une impression pas forcément professionnelle de vous, comme si être dans cette entreprise n’était pas votre priorité. Jetez plutôt un œil aux magazines ou discutez avec le/la réceptionniste. Démontrez votre implication.
Le premier contact avec votre recruteur passe déjà par les yeux. Arborez un sourire franc, veillez à n’avoir rien d’encombrant dans les mains, surtout la droite, pour éviter toute confusion.
Viendra ensuite le second contact, physique celui-là. La poignée de main. Le plus apprécié est simplement d’avoir la main ferme et de ne pas retenir trop longtemps la main de son interlocuteur. Cela peut vite devenir angoissant. Pas de main moite par pitié, pas de main molle non plus, une main ferme et confiante.
C’est maintenant que vient la partie la plus compliquée et la plus inconfortable. Vous allez être jugé, peut-être même critiqué, mais vous devrez vous asseoir et paraître détendu.
Une fois assis, la meilleure posture à adopter est de tenir son dos droit, de ne pas s’enfoncer jusqu’au fond de sa chaise, garder les pieds bien à plat sur le sol. Non seulement cela renverra une image de quelqu’un confiant et sûr de lui, mais il a également été prouvé par de nombreuses études qu’il est plus simple de passer de la pensée créatrice à la pensée rationnelle complexe lorsque nos pieds sont bien à plat.
Lorsque l’on vous pose une question, inclinez légèrement la tête. Cela vous fera paraître plus engagé et plus intéressé par la conversation. Votre expression faciale aura également son rôle à jouer. Ne froncez pas les sourcils. Optez pour un sourire, mais pas trop forcé non plus. Sinon, vous aurez un peu l’air d’un psychopathe. De la simplicité.
Evitez de gigoter sur votre chaise. Cela vous fera paraître nerveux. Et la nervosité entraine la nervosité car généralement, on se rend compte que quelque chose cloche, et la panique s’installe. Si rester immobile est une tâche vraiment compliquée pour vous, apportez un stylo et un bloc-notes pour écrire ce que votre interlocuteur vous dit. Cela vous évitera de gigoter.
Evitez également de croiser les bras, cela renvoie une image de quelqu’un de fermé, peu enclin à discuter.
C’est probablement une des choses les plus importantes qu’il faut savoir maitriser.
Être capable de maintenir un regard montre de la confiance et une certaine marque d’honnêteté. Bien entendu, regardez votre interlocuteur avec respect, ne le défiez pas du regard comme dans un western. Alternez entre les yeux, le nez ou la bouche, mais évitez de regarder au-dessus des sourcils, cela peut apparaître comme une marque de supériorité.
Si plusieurs interlocuteurs vous font face, alternez entre chacun d’eux. Si l’une des personnes vous pose une question répondez lui, mais répondez aussi aux autres en les regardant lorsque vous parlez, de manière à inclure tout le monde dans la conversation.
Gardez la tête froide, prenez un verre d’eau si vous en ressentez le besoin ainsi qu’une légère inspiration avant de répondre aux questions.
Si comme beaucoup de personnes, en montée de stress, votre voix commence à trembler, tentez de respirer profondément et de parler sur l’expiration. Cela aura pour conséquence d’apaiser le ton de votre voix.
Un entretien est toujours stressant. Imaginez simplement que vous vous adressez à quelqu’un de votre famille. N’oubliez pas, ce sont des êtres humains, tout comme vous, qui à un moment donné sont aussi passés par là.
Votre entretien est maintenant terminé. Vous donnez une dernière poignée de main, vous saluez le/la réceptionniste sur le chemin du retour. Cependant, le travail n’est pas terminé. N’oubliez pas d’envoyer un mail de remerciement et n’oubliez pas de relancer si jamais vous n’avez pas de nouvelles au bout d’un certain temps (1 à 2 semaines).