La Zambezi River House est construite au bord du fleuve Zambèze qui délimite la frontière entre la Zambie et le Zimbabwe. La maison se situe dans un écrin de nature exceptionnelle au centre de deux parcs nationaux. On peut notamment apercevoir la vapeur d’eau des chutes Victoria depuis le toit terrasse de la maison lorsque le ciel est clair.

Suite à un problème de surpêche dans le fleuve Zambèze, une entreprise zambienne-zimbabwéenne-suédoise s’est vu accorder un permis spécial pour y développer l’élevage de poissons afin de satisfaire la demande locale et ainsi mettre un frein à ce problème. Une station de pompage a été installée sur le fleuve pour puiser de grandes quantités d’eau afin d’irriguer les étangs piscicoles, aménagés en terrasses comme des rizières. Avant que l’eau ne retourne dans le fleuve, elle traverse un marécage artificiel rempli de plantes aquatiques. 

La Zambezi River House est un centre d’administration et de représentation de l’exploitation agricole. Il est destiné à accueillir des biologistes et des responsables de l’agriculture, qui viennent contrôler la ferme d’élevage de poissons. La maison s’inscrit parfaitement dans son environnement, entre le fleuve, le marécage, les terrasses piscicoles et les deux parcs nationaux.

Compte-tenu de la pente du terrain, la maison est construite sur une base qui reprend la forme des terrasses piscicoles et sert de rempart naturel à la faune sauvage. Les murets qui l’entoure sont en pierres sèches de quartzite jaune-vert, extraites du plateau zimbabwéen. A l’extrémité, on y trouve une piscine à débordement en forme de goutte.

L’aile réservée aux invités s’étire en façade sur 42 mètres pour optimiser la vue sur la rivière et la faune sauvage. Implantés autour d’une cour intérieure centrale, les espaces techniques tels que l’atelier, les buanderies, les garages font face aux terrasses piscicoles.

Les murs de la maison de 30 cm d’épaisseur ont été construits en terre battue, protégeant ainsi les habitants des températures extrêmes, qui peuvent monter à plus de 45 degrés. Cet aspect brut et monolithique du bâtiment est contrebalancé par les fenêtres coulissantes sans cadre qui permettent d’ouvrir les deux tiers de la grande façade vitrée à la fois sur la rivière et sur la cour intérieure. Ainsi, pendant la journée, il est possible de vivre dans un espace ouvert et ventilé. Trois autres structures en terre battue entourent la maison principale : un garage à bateaux, un carport et une pool house avec sauna et hammam.

Les matériaux mis en oeuvre à l’intérieur de la maison se limitent à des sols en béton ciré, des murs en enduit de chaux, du teck local et de la terre battue non enduite. L’escalier, la zone de l’entrée ainsi que certains détails dans les salles de bain ont été revêtus de cuivre. C’est un clin d’œil aux importants gisements de cuivre de la région, qui constituent également le principal minerai d’exportation de la Zambie et un élément clé de son PIB. 

Un système de traitement de l’eau et des panneaux photovoltaïques rendent la maison autonome. En effet, son raccordement aux réseaux d’électricité et d’eau aurait été pratiquement impossible en raison de son emplacement isolé.


Architectes : Elix Brinkhege

Crédits photos : Elix Brinkhege


Vous recherchez un poste en Architecture, Architecture d’intérieur ou ingénierie ? 

Découvrez nos offres d’emploi !