Connecter les professionnels de l’architecture
La start-up bordelaise fondée en Juin 2022, est la première cartographie de réalisations architecturales en France et rassemble près de 5000 professionnels de la construction.…
Lorsque l’on s’inscrit dans un processus de création, les lieux ont leur importance. C’est peut-être la raison pour laquelle on retrouve souvent des illustrations d’architecture sur les couvertures d’albums de musique. Cela relève dans un premier temps du marketing. Mais c’est aussi un symbole visuel qui témoigne d’une période de vie d’un musicien. Les symboles sont parfois simples, la rue où a eu lieu une rencontre, la vue que l’on avait du studio de musique, mais parfois ils sont bien plus complexes et conceptuels et reflète une époque, un courant artistique, un évènement marquant dans l’histoire…
L’édifice : immeubles anciens sur la place Saint-Marc à New York
Beaucoup d’immeubles de Manhattan étaient à l’origine des maisons mitoyennes dans SoHo et le Lower East Side. Les familles occupaient un bâtiment entier, et pouvait parfois profiter d’une grande cour cachée de la rue. Tout au long du 19ème siècle, la ville n’a cessé de se développer et de s’industrialiser, la valeur de l’espace a tellement augmenté que ces maisons n’étaient plus économiquement viables pour une seule et même famille. Les propriétaires ont partagé les maisons en appartements.
L’évolution de la maison mitoyenne unifamiliale vers un petit collectif a été motivée par l’afflux de main-d’œuvre dans la région. Dans la seconde moitié du 19ème siècle, l’industrie du vêtement a pris possession du bas New York. L’arrivée de cette population à petits salaires, souvent des immigrants, a contribué à une demande de logements, de moins en moins chers. Les anciens locataires des maisons mitoyennes ont alors déménagé dans le centre-ville pour s’éloigner des ateliers de production, du bruit et de cette nouvelle population ouvrière qu’ils ont perçu comme une menace. Ces maisons ont été subdivisées au point que plusieurs personnes partageaient une seule pièce, peu de lumière et peu d’air frais arrivaient, le concept d’immeuble était né !
L’édifice : Battersea Power Station de Sir Giles Gilbert Scott à Londres
La construction de la centrale électrique de Battersea a commencé en 1929 dans le but de consolider le réseau électrique de Londres en reliant de nombreuses petites stations privées en une seule usine publique. Le projet de la centrale située au bord de la Tamise, utilisée pour le refroidissement et le transport du charbon, a été soumis au public avant de lancer la construction. Une équipe d’architectes et d’ingénieurs a conçu le projet original, mais la proposition a été si mal reçue par la population que Sir Giles Gilbert Scott a été engagé pour redessiner les façades extérieures. Celles-ci composées d’acier et de brique sont revêtues de détails Art déco, tels que les cannelures verticales sur les quatre cheminées. Il est maintenant l’un des plus grands sites en mutation de Londres, la centrale étant convertie en un mélange d’appartements et de bureaux accueillant le nouveau campus d’Apple, tandis que les environs accueillent de nouveaux projets de Gehry Partners, Foster + Partners et BIG.
L’édifice: Marina City de Bertrand Goldberg à Chicago
Bâtiment iconique de Chicago, Marina City de Bertrand Goldberg est en fait un ensemble de deux tours de béton armé identiques. Au moment de l’achèvement du projet en 1964, Marina City était le plus haut bâtiment résidentiel du monde. Goldberg avait été chargé de construire un édifice phare afin de lutter contre l’exode des populations vers les banlieues et d’autres régions métropolitaines après la Seconde Guerre mondiale. Afin de démontrer que l’on pouvait trouver en ville les mêmes commodités qu’en banlieue, Goldberg a inclus dans ces tours une salle de gymnastique, un bowling, une patinoire, des restaurants et même dix-neuf places de stationnement à la base de chaque tour. La douceur de la forme des épis de maïs se répercute sur l’intérieur où l’on retrouve des courbes douces au lieu d’angles droits avec des vues à 360 degrés. De nombreuses installations qui étaient à l’origine dans ces tours existent encore (pas la patinoire, malheureusement), mais surtout, ce bâtiment est désormais classé monument historique.
Le bâtiment : un dôme géodésique
Le dôme en forme de géode a d’abord été conceptualisé par Buckminster Fuller au début des années 1900. L’architecte et l’inventeur voulaient concevoir un nouveau style de logement qui améliorerait la qualité de vie. Ils ont conçu le dôme comme un modèle de logement extrêmement efficace. Le dôme est constitué de triangles, formes choisies pour leur résistance. Les pièces pour le dôme Fuller peuvent être fabriqués en masse et assemblées avec peu de difficulté afin de réduire les coûts pour rendre l’accès au logement abordable pour le plus grand nombre. À l’intérieur, la circulation d’air naturelle régule la température et la plomberie est conçue pour diminuer au maximum le gaspillage d’eau. Fuller a été contacté après la Seconde Guerre mondiale pour construire cette « maison de l’avenir » à travers le pays, mais plusieurs problèmes ont rendu difficile sa diffusion à grande échelle. Le dôme géodésique reste une contribution importante à la recherche architecturale sur le plan humanitaire.
L’édifice : l’Empire State Building de Shreve, Lamb et Harmon à New York
Building mondialement connu pour être apparu dans de nombreux film, l’Empire State Building est une des représentations de la grandeur de New York. Commandé en 1929, le bâtiment était destiné à devenir un signe de l’audace et de la puissance des États-Unis. L’effet « escalier » de la moitié supérieure du gratte-ciel est un résultat du règlement de zonage de 1916, qui exigeait que les grands immeubles soient plus fins en leur sommet par rapport à leur base, afin de permettre à la lumière et à l’air de circuler facilement dans les rues. La construction de l’Empire State Building a été initiée pour relancer l’activité économique durant la Grande Dépression. Esthétiquement, le bâtiment apparait beaucoup moins flamboyant que son voisin, le Chrysler building, cependant il s’inscrit tout de même dans le courant Art Déco et reste un symbole fort de New York.
Le bâtiment : une illustration aérienne de l’extension urbaine
Cette extension urbaine décrit une forme de développement le plus souvent associé aux États-Unis d’après-guerre. Alors que de plus en plus de gens s’éloignaient des villes pour rechercher une qualité de vie dans les banlieues avec un habitat moins dense, les promoteurs ont construit de nouveaux quartiers qui s’étendent à perte de vue sur des terrains vierges. Sprawl nécessite de se déplacer en voiture, ce qui a été rendu possible par la chute des prix de l’automobile. Ces banlieues ont dans notre ère actuelle leur version haut de gamme, largement popularisée par des émissions telles que Desperate Housewives ou Malcolm, où ce même principe est repris.
L’édifice : une entrée de métro Hector Guimard
Guimard est connu comme l’un des architectes ayant apporté l’Art Nouveau en France, style qui a débuté dans les arts décoratifs à la fin des années 1800 et qui s’est étendu à l’architecture par la suite. L’importance de la décoration occupait une place centrale. Jadis sans ornements, les structures sont désormais habillées de peintures, de sculptures, de travaux en relief, de vitraux… Les architectes de ces structures s’inspirent de courbes organiques et de formes végétale afin de répondre à l’architecture industrielle de l’ère précédente. Les entrées de Hector Guimard sont connues pour symboliser le progrès car l’utilisation de la fonte et du verre s’est faite de manière peu orthodoxe pour l’époque, ce qui donna un résultat qui perdure dans le temps puisque certaines de ses œuvres sont encore présentes dans la capitale.