Un centre agricole dans un écrin de nature
La Zambezi River House est construite au bord du fleuve Zambèze qui délimite la frontière entre la Zambie et le Zimbabwe. La maison se situe…
L’agence d’architecture et d’innovation ecoLogic Studio, basée à Londres, décrit le projet Airbubble comme étant le premier terrain de jeu biotechnologique au monde à intégrer des micro-algues qui purifient l’air. Ce dernier a été conçu dans le cadre de l’initiative « Otrivin Breathe Clean », qui estime que 93 % des enfants dans le monde respirent de l’air pollué lorsqu’ils jouent. La pollution atmosphérique est la plus grande menace sanitaire selon l’OMS. L’Airbubble, qui apporte un microclimat purifié, est « une véritable bulle d’air pur au centre de Varsovie. » expliquent les architectes.
L’aire de jeu est composée d’une structure en bois cylindrique enveloppée d’une membrane ETFE, un système de rideaux photosynthétiques. Celle-ci héberge 52 grands bioréacteurs en verre borosilicaté qui contiennent 520 litres de culture d’algues vertes chlorella vivantes capables de filtrer un flux d’air pollué de 200 litres par minute. Pendant que le milieu liquide lave les particules, les algues mangent activement les molécules polluantes ainsi que le dioxide de carbone pour libérer ensuite de l’oxygène frais et propre. Le son des bulles masque le bruit urbain environnant, et crée une atmosphère relaxante pour jouer et interagir. L’espace de jeu comprend des cordages, des agrès, des sphères gonflables et peut aussi être utilisé comme salle de classe extérieure.
Le processus de filtrage de l’Airbubble est renforcé par la forme architecturale de la structure : la membrane ETFE sert à contrôler le microclimat à l’intérieur. La couverture en forme de cône inversé favorise la recirculation de l’air et la ventilation naturelle. L’air urbain est contrôlé par des capteurs de pollution atmosphérique connectés à une plateforme de traitement des données. Celle-ci compare les chiffres recueillis en temps réel pour les six polluants principaux et les particules fines (dioxyde d’azote, dioxyde de soufre, monoxyde de carbone…). Airbubble peut absorber 97% de l’azote et 75% des particules fines.
D’après les premières données récoltées, le taux de pollution au sein de l’Airbubble est réduit de 83 %. Ce chiffre a été calculé en comparant les données d’un capteur de pollution situé en extérieur avec celles du dispositif de surveillance à l’intérieur. La surveillance de ce taux se poursuivra tout au long de l’été jusqu’à l’automne 2021, dans des conditions climatiques et des modes d’utilisation différents.
Crédit photos : Maja Wirkus
Architectes : ecoLogicStudio