Un centre agricole dans un écrin de nature
La Zambezi River House est construite au bord du fleuve Zambèze qui délimite la frontière entre la Zambie et le Zimbabwe. La maison se situe…
En 2007, lorsque nous avons créé ArchiBat Asie, la Chine avait déjà démarré cinq années de croissance exponentielle que même la crise de 2008 n’a guère ralentie. Pendant cette période, le pays a développé intensément ses infrastructures, 33 000 km d’autoroutes, 16 000 km de voies ferrées… et l’architecture a suivi ce même rythme effréné. Pour mémoire le taux d’urbanisation de la Chine était de 37% en 2002, de 43% en 2009, son objectif étant d’atteindre 75% en 2050.
Notre aventure chinoise a débuté à Shanghai en 2007. Des débuts rocambolesques pour nous qui découvrions le marché chinois, dans notre premier petit bureau sur MoganshanLu loué dans l’agence de design VEP dirigée par XiongEr qui est maintenant a la tête de la marque de luxe chinoise Shangxia du Groupe Hermes.
Nous avions recruté un jeune manager en VIE, Antoine Moyon-Dorfmann qui avait déjà eu une expérience en Chine. Il avait travaillé dans une agence d’architecture américaine en tant que Marketing Manager, et bénéficiait d’une petite connaissance des affaires en Chine. Pour un jeune manager, qui avait tout à prouver, la création de la filiale d’ArchiBat RH à Shanghai était une opportunité rare et un réel challenge Nous lui avons fait confiance tout en lui apportant un grand soutien. Sa passion pour la Chine et sa réelle envie de s’y ancrer ont été des éléments essentiels dans sa réussite.
Antoine Moyon-Dorfmann était en charge de la création de la structure, du management, du développement commercial, du marketing et de la direction opérationnel. Lourde tâche qu’il mena brillamment. Très vite, il a été épaulé par deux consultants architectes, Chizuko Kawarada, japonaise francophone (qui a poursuivi sa carrière à la direction de Kengo Kuma Paris) et Stéphanie Boisson, consultante formée et envoyée par ArchiBat Paris pour une mission d’un an.
Notre première difficulté fut de constituer un fichier de candidats qualifiés avec l’obligation de recruter sur place car nous recherchions des profils parlant chinois. Or les candidats potentiels ne comprenaient pas toujours notre rôle de conseil auprès d’eux, et ce que nous pouvions leur apporter car ils n’étaient jamais passés par un cabinet de recrutement.
La deuxième difficulté a été de constituer une équipe de consultants compétents parlant à la fois anglais et chinois, et ayant une parfaite connaissance des métiers créatifs.
La troisième difficulté fut de développer la réputation et l’expertise d’ArchiBat RH en Chine, connue surtout auprès des agences d’architecture françaises et des candidats francophones. L’objectif en Chine était de créer cette même réputation d’excellence afin de se démarquer de nos concurrents généralistes aux sélections peu pertinentes.
Notre quatrième difficulté était de développer les services d’ArchiBat RH auprès des agences chinoises qui n’avaient pas le réflexe d’appeler un prestataire de service pour le recrutement et de prospecter en dehors du domaine de l’architecture dans le retail, l’hôtellerie, mobilier de bureaux, évènementiel, publicité/communication etc…
La cinquième difficulté, et pas des moindres, a été la complexité administrative chinoise !
ArchiBat Asie a mis 3 ans avant de prendre un réel essor. Le dynamisme de l’équipe en place, une plateforme de candidats spécialisés et immédiatement opérationnels et une méthodologie de sourcing ultra performante nous a permis de déjouer tous les pièges de l’entreprenariat en terre chinoise.
Beaucoup d’entreprises de diverses nationalités nous ont fait confiance mais c’est la collaboration avec de grandes agences chinoises et américaines dans les années de crise, de 2009 à 2011, qui nous a permis de réellement nous développer. Durant ces années là, les agences américaines se sont implantés en nombre en Chine en raison du marché immobilier difficile aux USA et avaient un besoin très important de personnel. Les entreprises chinoises ont également beaucoup fait appel à nos services pour recruter des talents occidentaux. Enfin, depuis 2012 et jusqu’à ce jour, nos clients sont surtout intéressés par les profils appelés « returnees », qui sont des candidats chinois ayant étudié et travaillé à l’étranger, en Amerique du Nord, Australie ou Europe.
Une des clés du succès d’ArchiBat Asie a également été l’essor des nouvelles technologies. Lorsque nous avons démarré en Chine en 2007, Facebook était naissant, personne ne connaissait Linkedin et Wechat n’existait pas. Nous avons toujours été parmi les premiers à utiliser ces vecteurs pour optimiser notre sourcing de talents, le développement de notre société et la communication de nos offres.
10 ans plus tard, alors que maintenant toutes les agences de recrutement utilisent ces outils digitaux, Archibat Asie a gardé un réel avantage compétitif de cette utilisation précoce.
Depuis 2016, nous notons un regain d’intérêt pour les profils occidentaux alors qu’un grand nombre d’entre eux ont déserté la Chine ces dernières années. En effet, les crises ou relances économiques dans le monde ont toujours impacté les flux de candidats arrivant en Chine à la recherche d’opportunités professionnelles. L’arrivée des candidats espagnols, souvent confirmés, entre 2010 et 2015, ou l’arrivée des américains, entre 2008 et 2012, dont les agences d’architecture chinoises raffolent car ils ont de l’expérience sur les grands projets, ont rythmé et façonné notre travail. Toutes ces rencontres nous permettent aujourd’hui de proposer des talents venant du monde entier. La raréfaction des étrangers en Chine depuis 2015, lié au ralentissement économique, a provoqué une pénurie de main d’oeuvre étrangère et beaucoup de sociétés de tous horizons nous appellent pour recruter des professionnels occidentaux, n’hésitant pas à embaucher des talents qui ne sont pas sur place.
Nous observons que les exigences en matière de recrutement tendent à s’homogénéiser entre les entreprises occidentales et chinoises. En effet, les sociétés chinoises, dans leur volonté de s’internationaliser veulent jouer d’égal à égal avec les marques occidentales et se dotent de moyens importants pour y arriver, notamment dans le domaine du Retail et du luxe où les salaires des talents créatifs sont très nettement en hausse.
ArchiBat Asie réunit maintenant une équipe de 12 personnes autour d’Antoine Moyon-Dorfmann, son manager : 4 consultants confirmés assistés de 2 chargés de recherches, 2 sourceurs, 2 assistants ainsi que notre fidèle responsable administrative. Toute l’équipe est bilingue chinois-anglais, certains parlent également le français. Nous recrutons plus de 300 professionnels chaque année sur toute l’Asie, principalement à Shanghai, mais aussi à Beijing, Shenzhen, Hong Kong, SIngapour et en Asie du Sud-Est. 80% des candidats que nous plaçons sont des profils parlant chinois couramment et 20% sont des profils occidentaux avec une excellente connaissance de la Chine.
En 2017, nous recrutons des profils, en architecture bien sûr, notre expertise d’origine, mais aussi dans tous les domaines créatifs : Packaging, Graphisme, Visual Merchandising, Design industriel, Fashion Design, Publicité, Communication…
Forts de notre expérience du recrutement dans ces domaines, nous avons lancé « Absolute Linkers » pour les domaines Administratif, Marketing, Sales, IT, Finance, RH et Digital, avec une approche résolument fidèle à notre ADN « Out of the box » !
Ces 10 années passées à Shanghai ont fait de nous les témoins privilégiés de l’évolution de cet immense territoire et nous ont appris à modeler et affiner notre point de vue sur la Chine. La croissance reste encore insuffisamment homogène dans sa répartition et l’inflation fragilise quelque peu les avancées du pays. Consciente de ses fragilités, la Chine mise sur le développement des nouvelles technologies, sur les activités de services et sur l’élévation du niveau de qualification de sa population. Dans cette perspective, les échanges de la Chine avec le reste du monde ne pourront que s’intensifier encore.
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