En ce début de printemps, nous souhaitions réaliser une petite synthèse des avis et ressentis de nos candidats sur les conditions de travail en agence d’architecture. Nous échangeons fréquemment avec les candidats et les agences pour harmoniser les attentes des uns et des autres qui, si elles ne sont pas si éloignées, ne se rencontrent pas toujours ! Notre rôle est d’apporter notre éclairage pour les aider à mieux se comprendre. Le contexte du recrutement a profondément changé car si hier l’entreprise recrutait, aujourd’hui entreprises et candidats se recrutent mutuellement.

En tant qu’agence de recrutement, nous rencontrons surtout des salariés qui souhaitent changer de poste ou évoluer dans leur parcours professionnel donc leur regard est certainement plus critique, nous en sommes bien conscients.

1/ L’organisation :


Les salariés constatent un manque de visibilité dans le travail qui entraine des heures supplémentaires et des charrettes qu’ils ne sont plus prêts à accepter dans la durée. Une bonne organisation est un critère essentiel pour les candidats. Un nombre grandissant de salariés privilégient sans hésiter les bonnes conditions de travail à la qualité/intérêt des projets réalisés.


Les tâches sont souvent trop divisées. Les architectes sont cantonnés à certaines phases surtout dans les grandes agences. Les parties études et chantier sont trop scindés. Les salariés cherchent des agences avec une polyvalence de projets/programmes/sujets. S’ils ont travaillé sur un seul type de programme, c’est difficile pour eux de se diversifier et se voir confier d’autres missions. C’est souvent pour cette raison que les candidats souhaitent changer d’agence.

L’exigence par rapport à la maitrise d’un logiciel à l’embauche semble disproportionnée pour les candidats. L’outil informatique devient le premier critère de sélection et prend le pas sur les compétences. Les agences se privent ainsi de très bons profils. Les petites agences sont généralement plus ouvertes à ce sujet et peuvent envisager une formation en interne si nécessaire.

 
Les salariés déplorent le manque de vision sur le moyen et long terme dans l’organisation du travail et la gestion des collaborateurs. Les recrutements sont souvent effectués dans la précipitation basée sur des savoir-faire utilisables immédiatement et non sur le potentiel du candidat, sa personnalité et sa motivation.

2/ Les conditions :


Les candidats privilégient le CDI direct ou CDD long avec perspective d’embauche. Les contrats précaires (intérim, CDD, freelance), même s’ils sont renouvelés, ne les attirent plus. On note une prise de conscience de la part des agences qui proposent de plus en plus de CDI d’emblée. 

Les candidats souhaitent évoluer régulièrement en interne, gagner en responsabilités et progresser en matière de rémunération. Cette impression de stagner ou d’être cantonné aux mêmes tâches est une raison majeure pour laquelle ils souhaitent bouger.

Les salariés accordent de l’importance à l’existence d’une grille salariale claire. Nous constatons actuellement une revalorisation des salaires car les besoins en recrutement sont en hausse et les candidats se retrouvent en position de force. 


Les candidats ressentent un grand décalage entre leurs études et la réalité en agence, notamment par rapport à la créativité et/ou la prise en compte du développement durable. Cette désillusion amène un certain nombre d’entre eux à envisager une réorientation. 

3/ La qualité de vie :


Certaines petites et moyennes agences ont pris conscience de l’importance de la qualité de vie pour les candidats. Elles mettent en valeur leurs bonnes conditions de travail : semaines à 35h, vendredis libres, télétravail, formations au chantier… 

Pour séduire les candidats, des grandes agences proposent des conditions similaires à ce que l’on peut trouver en entreprise : bons salaires, horaires respectés, grille salariale claire, transparence dans la gestion des RH, primes, RTT, prise en charge à hauteur de 100€ pour des activités sportives, proposition de télétravail avec allocation forfaitaire, formation et suivi de l’évolution du salarié… 


La proximité géographique avec le lieu de résidence du candidat est également un élément décisif. Dans cette période où un candidat a souvent plusieurs offres, il va privilégier une agence proche de chez lui, même si ce n’est pas forcément celle où les projets sont les plus intéressants. Par exemple, une agence qui se situe à 10 minutes de chez lui à vélo ou moins de 30 minutes en transports commun.

Les candidats recherchent une bonne ambiance d’agence et un management bienveillant plus proche du coaching (souplesse vs autorité). Ils souhaitent être reconnus, écoutés et valorisés dans leur travail. Les salariés fuient résolument les structures ou les personnalités engendrant trop de stress.


Depuis la crise du Covid, les candidats sont en recherche de plus d’humanité et souhaitent donner du sens à leur vie professionnelle tout en privilégiant la qualité de leur vie personnelle et/ou familiale.

Vous souhaitez être accompagné dans votre parcours professionnel ?

N’hésitez pas à nous contacter à : mp.blanc@archibat.com