Un centre agricole dans un écrin de nature
La Zambezi River House est construite au bord du fleuve Zambèze qui délimite la frontière entre la Zambie et le Zimbabwe. La maison se situe…
L’artiste américaine Jenine Sheroes a une façon peu conventionnelle d’exprimer son art. Sa spécialité : créer des mini sculptures de feuilles d’arbres…avec de vrais cheveux tissés. Originaire de Boston, l’artiste conçoit ses œuvres en utilisant différentes textures comme la fibre organique et les tissus. Dans sa série Leaf, la sculptrice a poussé le sens du détail à l’extrême, en créant des répliques de feuilles à partir de cheveux humains. Son travail a été exposé aux États-Unis, au Canada et en Europe.
C’est lors d’une randonnée au nord de la Californie que Jenine Sheroes a eu l’idée de ce projet, en observant avec attention les squelettes de feuilles. Elle les a ensuite collectées et conservées dans son studio afin de les étudier attentivement. « Je m’intéressais depuis longtemps aux formes organiques, et j’étais attirée par le détail et la délicatesse des feuilles. Le trait complexe des nervures me rappelait ma propre chevelure » détaille-t-elle.
La jeune américaine aime les sentiments contradictoires liés à l’observation des cheveux. « Les cheveux sur la tête de quelqu’un sont considérés comme attrayants, alors qu’un brin seul peut être rebutant voire répugnant. J’aime l’idée de travailler avec des détritus qui font partie de notre vie quotidienne, mais passent inaperçus. »
Cette série de « feuilles » plus vraies que nature découle d’un travail long et laborieux : Jenine Sheroes enfile chaque mèche de cheveux dans une aiguille, puis la coud sur un support soluble dans l’eau, via un cerceau de broderie. Ensuite, elle fabrique un nœud lorsqu’un cheveu en croise un autre, afin que le cadre puisse garder sa forme après la dissolution du support. Chaque élément de la série est le fruit d’un travail de plusieurs mois.
« J’aime l’idée qu’un objet puisse être deux choses à la fois. Le cheveu devient la feuille, et la feuille devient le cheveu. » Quant à sa matière première, Jenine Sheroes utilise tout simplement ses propres cheveux, mais également ceux de ses amis ou de sa famille. Elle conserve le tout dans un tiroir. « J’imagine que c’est un peu flippant ! » s’amuse la jeune femme, qui travaille actuellement sur une autre série, cette fois avec des squelettes de feuilles en décomposition.
Crédit photos : Jenine Sheroes
https://jenineshereos.com/