Des meubles fabriqués à partir de coffrages
L’agence de design NiceWorkshop a créé du mobilier recyclé pour la marque Format, entièrement fabriqué à partir des coffrages utilisés pour couler le béton lors de la construction des…
Ce week-end, le Festival Paris l’Été a débuté à Paris. Autant dire que s’offre à vous pour quelques jours, la découverte de nouveaux artistes ainsi que de nouveaux lieux. J’ai eu l’opportunité de tester trois événements très différents, mais avec un point commun fort : le spectateur se trouve balancé dans un entre-deux, opposant réalité et fiction.
Il est vrai que si l’on se rend au Petit Palais pour voir l’exposition des Impressionnistes en Exil, on se voit transporté dans des paysages et des scènes de genre, empreintes d’une réalité historique accompagnée d’une dimension fictive. Ces instants retranscrits sont narrés à travers les yeux des peintres. Cependant, ce qui m’a marqué dans cet extrait du Festival, c’est la conquête des trois dimensions par les artistes. Les œuvres vous impliquent réellement physiquement.
Sur la Butte Montmartre, flotte, vendredi soir, une femme. Portée par l’Orchestre de Chambre de Paris, elle évolue à 35 mètres au-dessus du sol avec une légèreté qui défie la gravité. Cette funambule aux allures de guerrière capte le regard des touristes. Dans sa lente marche vers le Sacré Cœur, elle arrête presque le temps. L’œuvre existe par l’échange entre la funambule et les spectateurs. Le fil disparaît presque dans le paysage et Tatatiana-Mosio Bongonga vole au-dessus des toits de Paris. Elle offre un vrai moment de rêve.
Dans les deux salles du Lycée Jacques Decour, se glissent les œuvres de l’artiste plasticien Johny Lebigot. Comme dans un musée d’histoire naturelle, ces sculptures fascinantes sont répertoriées. La scénographie particulièrement soignée présente les œuvres comme des éléments de la diversité du vivant.
On peut observer la collecte de matériaux divers (végétaux, minéraux ou animaux) qui forment un tout.
Créées à partir de ressources réelles, l’artiste nous invite à découvrir ses sculptures dans un univers poétique et décalé. Les œuvres sont organisées de façon à inciter le promeneur à la flânerie de façon non-linéaire afin d’en appréhender toutes les faces.
Impossible d’interpréter ces sculptures comme des objets communs, elles perturbent vos certitudes.
Dans la piscine Edouard Pailleron prend place une lune de 7 mètres de diamètre. Luke Jeeram vous décroche cet astre et vous offre une expérience nouvelle dans ce bâtiment conçu dans les années 1930. La vraisemblance de cette sculpture est impressionnante. Si votre voisin ne pratique pas le papillon, vous aurez l’occasion de profiter d’un bain de minuit en plein Paris. Un fond musical, de musique classique ou composé d’extraits radios de la NASA, rend l’expérience encore plus immersive voir méditative. Vous vous sentez réellement transporté. Comment ne pas être émerveillé par ce moment hors du temps ?
Trois lieux, trois artistes et trois univers… le Festival Paris l’Été vous invite dans un ailleurs créatif jusqu’au 4 août. Je vous conseille de profiter de ces événements atypiques.
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