Un centre agricole dans un écrin de nature
La Zambezi River House est construite au bord du fleuve Zambèze qui délimite la frontière entre la Zambie et le Zimbabwe. La maison se situe…
Le studio d’architecture JC (acronyme de Johnny Chiu, patron du studio) a utilisé au sein d’un café surnommé « Un café plus heureux-Happier cafe », situé au coeur de Taipei, capitale Taiwanaise, un matériau que l’on a rarement l’habitude de voir en architecture d’intérieur. En effet, Johnny Chiu a entièrement structuré cet espace de détente avec des rouleaux de papier kraft brun-marron. Le concept derrière cette réalisation peu banale était tout simplement d’explorer et d’exploiter au maximum une ressource pourtant commune : le papier.
Et pourquoi un café ne pourrait pas être en lui-même une installation artistique ? Telle est le concept que JC Architecture veut démontrer. Et sa réponse est plutôt réussie car l’ambiance y est chaleureuse. Le béton ciré au sol apporte une touche industrielle pour finalement donner naissance à un oxymore visuel, l’opposition entre la légèreté de la feuille pouvant frémir au gré du vent face à la robustesse et l’immobilité d’un sol en béton.
Ces feuilles de papier font symboliquement office de canopée, ou simplement servent de repère pour permettre aux usagers de ce café éphémère de distinguer les différents endroits où l’on peut venir se délecter de quelques breuvages chauds.
Des chaises et tables, dirons-nous classiques, sont disposés dans cet espace, et répondent à des coins plus intimistes agrémentés de coussins directement posé au sol.
Comme une allégorie de la vie, Johnny Chiu nous explique la raison de ce choix de matériau si particulier :
« Le papier a cette faculté d’être multifonctionnel mais surtout omniprésent dans nos vies. Que ce soit au moment de se réveiller et de lire le journal, que ce soit ces documents que nous imprimons, lisons, écrivons au travail, ces livres qui nous distraient dans le métro, ces billets pour se payer un café après le déjeuner et même le papier toilette. Le papier, quelle que soit sa forme, fait partie intégrante de nos vies. Cet espace tout de papier vêtu est un lieu favorisant les échanges, le changement, l’évolution. Cet espace est un endroit que les gens doivent s’approprier, s’y sentir à l’aise ».
L’histoire ne nous raconte pas si des numéros de téléphone ont été échangés entre amants d’un soir grâce aux énormes rouleaux qui jonchent cet espace atypique.