Aujourd’hui, de nouveaux actifs arrivent sur le marché du travail, ils font partie de la génération Z. Cette génération dite « digitale intuitive » a de multiples attentes professionnelles qui déconcertent parfois les recruteurs. Pourtant, on estime qu’en 2025 ils représenteront 27 % de la force de travail totale. Il est donc essentiel d’adapter son discours et ses pratiques à cette nouvelle génération et les métiers du design et de l’architecture n’y échappent pas. 

Génération Z, qui sont-ils ?

Les individus issus de la génération Z sont nés après 1995 et commencent à faire leur entrée dans le monde du travail. En France, ils représentent environ 16 millions de personnes. Deux origines de ce terme reviennent le plus souvent. La première est liée au mot «horiZontal» ce qui implique une certaine horizontalité des échanges et un abandon de la hiérarchie. La seconde, est liée au «Zapping», car les «Z» sont réputés pour changer d’intérêts, d’être multitâches et très libres dans leur consommation de l’information.  

Les «Z» sont nés au moment de l’avènement des nouvelles technologies et sont hyperconnectés. Ils sont à la recherche d’un équilibre parfait entre leur vie digitale et leur vie IRL (In Real Life). Ils passent environ 4 heures par jour sur leur téléphone et en même temps, ils défendent un engagement important envers l’humain et son environnement. 

Les réseaux sociaux les rendent multiculturalistes et ouverts sur le monde. Malgré leur vie digitale prenante, ils sont aussi en quête de sens et d’authenticité. Ils ne craignent pas le changement et ont tendance à rejeter les schémas sociétaux classiques. 

Leurs attentes au travail

La génération Z s’intéresse au travail comme étant un moyen de s’épanouir. Environ la moitié d’entre eux préfère l’entrepreneuriat, parce qu’ils éprouvent une grande méfiance envers le monde de l’entreprise : stress, mauvaise ambiance et pression des managers sont les principales raisons. Ils sont multitâches et cherchent donc de l’autonomie dans l’accomplissement de leur travail. Le Graal ultime n’est pas un CDI, mais l’engagement, le bien-être au travail et l’épanouissement personnel. Ils sont beaucoup plus à l’aise avec le télétravail et l’ont totalement intégré à leur mode de vie.

Le rapport à la hiérarchie est également bouleversé. Les Z valorisent davantage une relation d’égal à égal, ils préfèrent être considérés comme des partenaires et non des seconds. Il n’est pas question d’insolence et d’irrespect, mais d’un rapport différent. Ils respectent la capacité à entreprendre, la confiance et l’écoute. 

Pour les jeunes designers et architectes, l’écologie et la question de la durabilité sont des moteurs du quotidien. Et il est important pour eux que ces intérêts soient considérés dans leur exercice professionnel. Au travail, ils cherchent une culture qui valorise la diversité, l’équité et l’inclusion. 

Communiquer avec la Génération Z

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la relation de la génération Z entre le monde digital et le monde physique est naturellement fluide. Elle prône un univers hybride fait d’hyperdigitalisation, de relations à l’autre authentiques et d’un engagement pour l’environnement et la planète. 

Si vous souhaitez embaucher un architecte ou un designer issu de la génération Z, voici les points essentiels qu’il vous faudra mettre en valeur :

  • Un esprit d’entreprise flexible qui met à l’honneur l’empathie et l’autonomie.
  • Une grande transparence dans le management vis-à-vis des collaborateurs, du travail et de l’engagement. 
  • Prouver que les actions de l’entreprise sont en phase avec sa communication. 
  • Être prêt à des conversations ouvertes notamment à propos de la politique salariale, des actions de formation et des nouveaux projets dans lesquels ils pourront s’impliquer.
  • Une rémunération attractive et évolutive en rapport avec leurs études et le travail demandé.

Cette nouvelle génération qui entre dans la vie active bouleverse les codes habituellement établis dans les entreprises, ce qui peut déstabiliser les dirigeants. En privilégiant de nouveaux modes de communications, en proposant un meilleur équilibre entre le professionnel et le personnel, en mettant en place un management transversal et collaboratif, les entreprises pourront plus facilement intégrer cette nouvelle génération curieuse et engagée, volontaire et passionnée.