Les biais cognitifs dans le recrutement
Une étude récente menée à la NYU à New York a rapporté que les recruteurs décident d’embaucher un candidat durant les 16 premières minutes de l’entretien. 25%…
En ressources humaines, il est toujours difficile pour les entreprises de trouver le bon axe, les vrais indicateurs, les meilleurs moyens organisationnels… Le facteur « humain » s’ajoute ensuite aux critères spécifiques de ce milieu et de son déroulement. Il est même devenu problématique ou du moins, un sujet à forte pertinence ces derniers temps dans la vie de l’entreprise. Les biais cognitifs se retrouvent ainsi au centre de toutes les attentions dans ce contexte précis. Ils sont omniprésents dans le management des ressources humaines puisque la plupart des activités dans ce secteur reviennent toujours à un Homme. La parfaite connaissance de l’existence de ce facteur devient primordiale. La maîtrise de ce domaine est un projet qui mérite d’être entamé, surtout dans ce versant organisationnel que sont les ressources humaines. Le dossier complet sur le sujet dans cet article.
Les biais cognitifs sont les facteurs qui influencent la prise de décision d’une personne. Ils sont de nature irrationnelle, c’est-à-dire qu’ils sont ni quantifiables ni traçables. Pour les entreprises, ce domaine qui sort complètement du cadre de suivi est forcément perçu comme une crainte, un danger permanent, une source d’incompréhension et d’un manque de visibilité. Les dirigeants auront beau se défaire des biais cognitifs, ils ne le peuvent pas, c’est naturel pour tout Homme. Ils en sont même des acteurs inconscients.
Les entreprises essaient actuellement de limiter la forte présence des biais cognitifs dans leur organisation, mais la branche des ressources humaines restera indifférente à ces mobilisations. En effet, les biais cognitifs sont particulièrement à l’aise lorsque l’environnement est souvent amené à être exposé à des échanges humains importants. Ce qui est justement le cas du département des ressources humaines qui sera logiquement le milieu de prédilection de ces faits. Il revient donc à connaître et maîtriser les biais cognitifs pour espérer pouvoir canaliser leurs effets secondaires. Dans cette mission, le manager, dans l’exécution de ses missions au sein des ressources humaines, sera le premier à être tenu d’ajuster ses comportements.
Il sera difficile de lister l’ensemble des gestes qui cadrent dans le domaine des biais cognitifs. L’on pourra cependant identifier les moments durant lesquels ces facteurs sont les plus présents au sein d’une entreprise, au niveau des ressources humaines en l’occurrence. Dans ce contexte, le management des ressources humaines sur le biais cognitif subit les effets de ce facteur humain suivant deux angles bien distincts. Il y a d’un côté les situations de confrontation directe avec une personne qui peuvent être des entrevues ou des entretiens. D’un autre, les biais cognitifs affectent également le manager lors de sa prise de décision toujours lors de l’étude d’un cas, la validation d’un nouveau salarié, le licenciement…
Les biais cognitifs qui surgissent dans le feu de l’action sont les conséquences logiques de l’interprétation rapide des informations effectuées par le cerveau. Dans l’immédiat, le manager en charge d’un recrutement par exemple doit être en parfaite connaissance des biais comme l’effet de halo qui est marqué par la prise en charge partielle des informations pour tirer des conclusions devenues hâtives. Tant d’autres sont également identifiés lors d’une entrevue, citons le jugement par première impression, ou encore le réflexe de guider la personne avec des questions qui orienteront le candidat…
Lors du recul à la prise de décision, les biais cognitifs observés sont essentiellement les éléments qui aident à différencier un candidat d’un autre, toujours dans le cadre du recrutement. Ils sont les fruits de la réflexion durant un temps relativement long, celui-ci permettant à notre cerveau de générer ou non des paramètres qui influent sur la décision finale. Le biais de complaisance, culturel ou encore de sur-confiance, mais bien d’autres encore sont également perçus.