La brique, un matériau phare en Amérique du Sud
Les recherches sur les constructions en briques ont explosé sur Pinterest. En effet, la brique et le béton sont très populaires en Amérique du Sud…
Le temple Baha’i situé au pied des Andes, à l’est de Santiago du Chili, en Amérique du Sud, a reçu le prix international 2019 de l’Institut Royal d’Architecture du Canada (IRAC). Conçu par l’agence Hariri Pontarini de Toronto, ce temple est un lieu de recueillement ouvert à tous. Il a été conçu pour exprimer un principe central de la foi Baha’i : l’unité dans la diversité. Il a déjà accueilli plus de 1,7 millions de visiteurs depuis son ouverture en 2016.
Hariri Pontarini devient la première agence canadienne à recevoir ce prix prestigieux de renommée mondiale. Décerné tous les deux ans, il célèbre une architecture jugée « transformatrice dans son contexte social et exprimant les valeurs humanistes de justice, de respect et d’égalité. »
Baigné de lumière, le temple est composé de neuf ailes qui ondulent et se rejoignent en un oculus central au sommet du dôme. L’extérieur du bâtiment est en panneaux de verre moulé, l’intérieur est en marbre translucide du Portugal. Le tout offre un jeu hypnotique de lumière, de matériaux et de surface : au coucher du soleil, la lumière capturée dans le dôme passe du blanc à l’argent, puis de l’ocre au violet.
À l’intérieur du temple Baha’i, tout est fait pour que les visiteurs se rassemblent au centre. Des bancs en bois placés en demi-cercle permettent d’entrer en contemplation silencieuse. Une mezzanine en alcôve offre un espace plus intime, qui permet tout de même de rester en communion avec l’ensemble des visiteurs.
Le temple occupe une place importante dans la communauté chilienne en accueillant des clubs communautaires, des programmes d’aide à la jeunesse, des activités pour les enfants en partenariat avec les écoles publiques.
La réalisation de cette structure devait faire face au climat rude de la région qui est sujette aux séismes depuis 400 ans. Ce défi extraordinaire a impliqué les mains de nombreux ingénieurs et artisans du Canada, des Etats-Unis, de l’Europe, du Chili ainsi que d’innombrables volontaires venant du monde entier.
Le jury de l’IRAC décrit l’édifice comme « un joyau dans un cadre naturel spectaculaire » et commente : « Le résultat intemporel est inspirant, c’est un bâtiment utilisant le langage des espaces, de la lumière, des formes et des matériaux pour exprimer une interprétation de la philosophie et de l’enseignement Baha’i qui devient universellement accessible en tant qu’expérience spirituelle et émotionnelle partagée. »
Le temple Baha’i est plus qu’une histoire de conception complexe, d’innovation, de durabilité et de construction, c’est l’incarnation des aspirations d’une communauté et la conviction que même au XXIe siècle, il est possible de répondre à un désir humain de se réunir, de se connecter et de participer à quelque chose qui fait bouger l’esprit.
Crédit photos : Doublespace photography & Hariri Pontarini Architects