La beauté architecturale de l’Inde fascine. C’est dans la ville de Moradabab, à 150 kilomètres au nord de New-Delhi, que les architectes du Portal 92 ont conçu le Village Café. Les designers Aanchal Sawhney, Sagar Goyal et leur équipe se sont inspirés des villages traditionnels de l’Inde pour la conception des espaces. La mise en œuvre de matériaux contrastés rappelle la diversité de ce pays en pleine urbanisation.


A l’instar des villages indiens, le Village Café est composé d’un dédale de cheminements, places, placettes et espaces secrets. La forme des jardinières ainsi que les murs et murets ont été modulés pour recréer une ambiance organique.  Des espaces conviviaux, ombragés, semi-protégés de la vue directe se répartissent dans différentes zones et favorisent l’intimité.

Le revêtement de plâtre en terre cuite confère chaleur et vitalité à l’ambiance, tandis que des anneaux de béton apparents perforent régulièrement les murs, laissant entrevoir subtilement quelques vues. Les suspensions des luminaires intérieurs ont été réalisés en bois sculpté contrastant avec le béton brut du bâtiment. Les plantes elles-mêmes n’ont pas été choisies au hasard. En effet, les architectes ont sélectionné des espèces qui peuvent prospérer dans l’environnement local.

La ville de Moradabab possède une industrie artisanale du laiton en plein essor, ce qui lui a valu le nom de pital nagri, autrement dit « ville des cuivres ». Des vases et jarres en laiton de différentes tailles ont été intégrés dans le décor pour faire référence à ce commerce local.


Toujours dans un esprit d’authenticité, le plancher de la cour centrale est composé de dalles brisées de pierres Kadappa noires, trouvées localement en Inde. Cette palette de matériaux bruts et rustiques fait référence aux habitations indiennes rurales. Les nombreuses plantes ainsi que les circulations savamment entrelacées créent un espace où seuls les habitués trouvent leur chemin rapidement. Ce mélange entre tradition et modernité fait du Village Café un lieu animé et chaleureux pour les « indiens urbains » d’aujourd’hui qui apprécient ce retour aux sources.

Crédit photos : Niveditaa Gupta