Un centre agricole dans un écrin de nature
La Zambezi River House est construite au bord du fleuve Zambèze qui délimite la frontière entre la Zambie et le Zimbabwe. La maison se situe…
Catherine Rochant est architecte DPLG et docteur en urbanisme. Son entrée internationale se fait juste après le diplôme d’études quand son groupe d’amis – dont Philippe Prost -, est sollicité par des enseignants de Versailles – Serge Santelli, Jean Castex, Philippe Panerai, Jean Charles Depaule – pour participer à un atelier d’architecture arabo-musulmane en Tunisie. Sa proposition de projet d’école est remarquée et exposée à l’Institut français d’architecture. L’éducation au terrain la marque, mais ce n’est que plus tard, installée en Israël, qu’elle y reviendra. A la fin de ses études, Catherine Rochant ne se sent pas assez armée pour exercer, et ne rêve « pas de logements sociaux mais plutôt de pierres, de cartes, de villes et de ponts». Son travail de mémoire la captive et elle accède à des missions de recherche pour le ministère de la Culture et l’Institut français d’architecture.
À 29 ans, alors qu’un poste à l’Inspection des patrimoines lui est offert, elle le décline pour accompagner son mari journaliste, nommé correspondant pour France Inter à Jérusalem. Son parcours d’expatriée soulève différentes questions : comment s’installer avec une famille dans un pays jusqu’alors inconnu ? Quels marchés de l’architecture sont accessibles, qui sont les partenaires, comment gagner sa vie alors qu’une épouse d’expatrié n’a pas le droit de travailler ? Au moment du retour, comment retrouver une vie professionnelle après 18 ans d’absence ? Catherine Rochant est pragmatique : avant son arrivée à Jérusalem, elle contacte l’Unesco qui l’informe qu’un groupe d’universitaires français travaille en Palestine. Coïncidence heureuse, son ancien enseignant Serge Santelli supervise l’atelier. Elle collaborera avec lui et Philippe Revault pendant plusieurs années dans des villes arabo-musulmanes, expérimentera ses compétences dans la coordination d’ateliers, l’enseignement et la recherche. Parallèlement, son sujet de thèse se construit. Inspirée par Françoise Choay et Patrick Geddes, elle questionne les plans de la ville de Tel-Aviv pendant sept ans. Jean-Louis Cohen encadre son travail à distance, soutenu brillamment en 2006. C’est dans le lycée français où étudie sa fille que Catherine Rochant rencontre un entrepreneur palestinien qui la recrute comme maître d’œuvre. L’accomplissement de ses envies prend forme dans la rénovation de palais luxueux, avec une spécialisation pendant dix ans dans les chantiers traditionnels et l’apprentissage des techniques artisanales.
Son retour en France se fait progressivement : en chemin elle travaille quelques mois au Maroc et une année en Belgique pour des entreprises françaises. Devant la difficulté de la réinsertion, elle utilise les réseaux sociaux, associations, et relations pour s’entourer au mieux dans sa recherche d’emploi. Sa reprise de contact avec Laurent Bluwol, architecte consultant à ArchiBat RH à Paris, lui permet de trouver son poste actuel : assistante de direction chez Christian de Portzamparc.
Aujourd’hui elle gère les agendas, les relations publiques et la communication d’une des icônes de l’architecture mondiale. Au-delà d’avoir acquis des connaissances culturelles et linguistiques poussées, les expériences internationales de Catherine Rochant ont forgé son regard d’analyse critique et original, sa capacité à prendre du recul et à s’adapter à toute situation.