Un centre agricole dans un écrin de nature
La Zambezi River House est construite au bord du fleuve Zambèze qui délimite la frontière entre la Zambie et le Zimbabwe. La maison se situe…
La passion pour la gastronomie et l’œnologie a incité Wang Yingbo, architecte DPLG, à développer son intérêt pour la culture française. Il fait partie de ces personnalités rares capables d’absorber deux cultures sans jamais les oppose, ni les comparer. La Chine, comme la France composent – avec leurs spécificités – la richesse de son univers. Wang Yingbo nous dévoile au cours d’une visite sur le chantier de la rénovation du musée de l’Homme, dont il est en charge, son point de vue sur ces questions.
Je suis né en Chine, dans la province du Fujian, juste en face de Taïwan. La réforme économique a commencé dans cette région du sud-est car il y existe une tradition forte d’import-export. Nous avons l’habitude de côtoyer d’autres cultures. Cependant, je n’avais absolument pas imaginé qu’un jour je viendrai vivre en France et aussi longtemps.
Mon frère aîné, graphiste, m’a beaucoup influencé. Nous dessinions beaucoup ensemble, c’était à la fois agréable et très formateur. Comme j’avais des facilités à l’école, l’équation dessin + goût pour les études = architecture, s’est imposée comme une évidence. J’ai suivi mes études à l’université de Zhejiang où j’ai obtenu mon diplôme en 2001.
Comme nombre de mes compatriotes, j’ai débuté ma vie professionnelle par un stage de six mois en 4ème année. Je l’ai effectué à l’Institut de conception et de recherche en Architecture en 1999 à Shanghai. J’avais également des amis qui suivaient des cours à l’Alliance française et cela m’a incité à les imiter. La découverte de la langue française est très rapidement devenue un plaisir, pas un outil. Il faut dire que j’ai aussi suivi d’autres activités et cours proposés par l’institut, en cuisine et en œnologie notamment, car ma seconde passion après l’architecture, c’est la gastronomie.
J’assure tout ce qui a trait de près ou de loin à l’alimentation au sein de ma famille. Toutes les gastronomies m’intéressent. J’ai une approche plutôt méthodique. La première étape consiste à acquérir les bases de la bonne gastronomie chinoise, française, mais aussi italienne et japonaise. La seconde correspond au développement de mon propre univers culinaire. En cuisine, comme en architecture, il me semble nécessaire d’intégrer les bases de chaque métier et de beaucoup travailler avant d’envisager une approche plus personnelle.
J’ai obtenu mon diplôme en 2001. Ensuite, j’ai travaillé pendant un an sur des concours pour le compte de l’agence Changsheng à Hangzhou. C’était intéressant car les projets étaient stimulants. Cependant j’étais jeune, et ayant suivi les cours à l’Alliance française, j’ai pensé que c’était l’occasion ou jamais de mettre à profit tout cela. Mon mémoire de diplôme en Chine portait sur l’acoustique d’un théâtre, je me suis donc inscrit en DESS « Ambiance, confort et architecture », à l’école d’architecture de Bordeaux. C’était un choix qui me semblait s’inscrire en adéquation avec mon parcours initial et cela me permettait de comparer différentes méthodologies en acoustique. J’ai obtenu mon diplôme en 2003.
C’est une ville de rêve qui me permettait d’allier mes deux passions : architecture et gastronomie. Vous me direz que j’aurais tout aussi bien pu aller à Dijon. Mais j’ai grandi au bord de la mer, j’ai besoin d’être proche de ce type d’atmosphère… les ports, les marchés aux poissons, les mouvements liés à toutes ces activités m’enchantent.
A peu de choses près, la France ressemblait à ce que j’avais imaginé en Chine. Mais il faut dire que j’étais très bien préparé. Ce qui est vraiment nouveau, en revanche, c’est la communication avec autrui. C’est effectivement différent.