Un bâtiment public construit entièrement en bois
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Qiando Lake est un lieu sacré au milieu des montagnes. Au cours de ces deux dernières années, 12 villas ont été conçues par l’allemand GMP à Qiando Lake, témoignage d’un véritable coup de foudre de la part des opérateurs pour cet endroit. Cependant, afin de ne pas défigurer le paysage, les architectes souhaitent protéger la vallée au maximum. Ce ne sera donc qu’après de longues tergiversations, que finalement, un complexe hôtelier autogéré sortira de terre.
Les 12 bâtiments s’inscrivent dans l’ADN du constructeur allemand GMP, c’est à dire simplicité, efficacité, praticité. Chaque bâtiment s’élève sur deux étages, couvrant une superficie de 300 m2. Implantés sur la colline, ces bâtiments ne sont que partiellement exposés à la vue des passants, seule la moitié du complexe hôtelier étant visible depuis la vallée. La prouesse des architectes et ingénieurs réside tout autant dans l’emplacement qui a été choisi pour la construction que par le temps accordé à la construction elle-même.
Le style architectural contemporain et sobre de ce complexe hôtelier se traduit par des sols blancs et des murs immaculés, blanchis à la chaux. Cela renforce ainsi le contraste entre l’intérieur et l’extérieur, des couleurs chaudes au dehors, des teintes plus froides au dedans.
Un objectif ressort clairement dans l’aménagement de ce lieu : l’envie de faire vivre cet espace à l’apparence austère à travers un mobilier chaleureux. Comme si la singularité de l’hôtel résidait dans les meubles qui le composent plutôt que dans la construction de l’édifice en lui-même. Le hall est habillé d’un bureau prenant la forme d’un bateau, flottant dans l’air comme si la pièce était remplie d’eau. Un second bateau, moins figuratif, disposant de véritables pagaies sert de banc.
Les couleurs sont sobres, mais se répondent entre elles. Le plafond suspendu est tissé avec du bambou de la région, reprenant l’aspect d’une grille. Ainsi, la lumière peut jouer avec cette grille afin de projeter des ombres sur les murs blancs, ombres changeantes tout au long de la journée.
Dans chacune des chambres, ce sentiment de mouvement aquatique est toujours présent. Des sièges en forme de galet poursuivent cette métaphore présente partout dans le complexe hôtelier. C’est d’autant plus vrai que la forme du canapé pourrait représenter la fluctuation de l’eau venant caresser les cailloux de la plage. Tout n’est qu’ondulation, grâce et dynamisme, et pourtant c’est bien l’immobilité qui règne en maitre dans chacune de ces pièces.
Un des matériaux très présent dans ce design d’intérieur est le bois. Bien connu pour se marier parfaitement avec le blanc, il est ici magnifié à l’aide d’un autre élément végétal, le bambou. Ce matériau naturel, issu de la région, vient en écho avec le blanc pur des murs et sols pour exprimer un sentiment d’infinie tranquillité.
Pour conclure, la simplicité du minimalisme vient tutoyer la douceur des courbes et cela donne naissance à un lieu propice à la méditation, au retour sur soi, à la pleine conscience en parfaite harmonie avec ce lieu sacré ancestral.