C’est dans le cadre exceptionnel des jardins de la Villa Médicis, à Rome, que ce pavillon en bois met à l’honneur une expérience sensorielle, au plus proche de la nature. Implanté au milieu des pins maritimes, la construction évoque une forêt naissante. 

Sa forme en spirale guide le visiteur le long de la palissade ouverte, révélant des fragments du paysage environnant entre les interstices des poteaux en bois. Les palissades se superposent et se densifient progressivement, estompant la frontière entre extérieur et intérieur tandis que la succession des mâts produit un effet cinétique qui semble faire vibrer le pavillon. 

À l’intérieur de la structure, l’odeur du bois donne de la présence à la matière et invite à la toucher. Au bout du chemin, la zone centrale, telle une fenêtre ouverte sur le ciel, laisse place à la lumière naturelle qui, au fil de la journée, forme des ombres qui dessinent la structure. A la tombée de la nuit, le pavillon s’illumine pour devenir une lanterne sculpturale semblant flotter à travers les vastes jardins plongés dans l’obscurité. 

Le pavillon est avant tout un lieu dédié aux jeux et au sport urbain, ponctué de buts de football et de filets de basket à différentes hauteurs. Le format règlementaire des terrains de sport n’a pas été respecté mais l’enceinte arrondie offre un espace ludique favorisant la créativité. Le pavillon accueille également des performances artistiques et divers événements culturels. 

Matériau de prédilection de l’agence DREAM, le projet a été entièrement conçu en bois. La double courbure du ruban supérieur est un véritable défi technique : il ondule à la fois verticalement, en suivant les différentes hauteurs des poteaux, et horizontalement, en suivant la forme en spirale de la structure. Une prouesse technique qui a été rendue possible grâce à la plasticité de ce matériau.  

Le pavillon est le fruit d’une collaboration entre architectes, ingénieurs et industriels de la filière bois française. Il est constitué de 44 mètres cube de pin français, dont les propriétés environnementales permettent de stocker l’équivalent de 40 tonnes de CO2. Sa conception paramétrique a permis la numérotation automatique des 316 poteaux pour un assemblage efficace, ainsi qu’une optimisation de la découpe du sol en CLT et des poteaux, permettant une économie de matière de 20% et la réutilisation des chutes des poteaux pour l’habillage du pavillon.  

Ce pavillon a été conçu pour être entièrement démonté et remonté.  

Crédit photos : Danièle molajoli 

Architectes :  DREAM 


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