Les biais cognitifs dans le recrutement
Une étude récente menée à la NYU à New York a rapporté que les recruteurs décident d’embaucher un candidat durant les 16 premières minutes de l’entretien. 25%…
Désormais, les candidatures pour tel ou tel poste sont souvent analysées par des algorithmes. Les robots ont commencé par nous remplacer dans les usines, désormais ils nous remplacent derrière les bureaux. Des programmes informatiques se chargent parfois de recruter les meilleurs profils, raison pour laquelle il nous faut être encore plus attentif dans la rédaction de nos CV.
Les ATS (Applicant Tracking System) sont ces logiciels qui scannent le contenu de nos CV afin d’éliminer les profils ne correspondant pas aux critères, mais aussi repérer les futurs employés à débaucher chez la concurrence.
Ces logiciels ont pour habitude de passer en revue, les diplômes, les compétences, l’expérience ainsi que les ‘’extras’’. Le pire dans tout cela me direz-vous, c’est que ces logiciels informatiques ne se trompent que rarement car, pour prédire les performances au travail, les approches algorithmiques sont nettement plus efficaces que les méthodes cliniques, à savoir les entretiens.
C’est une pilule qui peut être dure à avaler, mais les recours aux intelligences artificielles se démocratisent. Récemment c’est une agence de publicité Singapourienne qui a remplacé le directeur de création par une intelligence artificielle, celle-ci scannant l’ensemble des publicités du monde entier selon leur réussite et leur impact au niveau marketing afin de pouvoir ensuite sélectionner les idées de ses équipes qui seront susceptibles de fonctionner le mieux.
Lorsque l’on sait que la moitié des métiers exercés dans les 10 prochaines années n’existent pas encore, nous pouvons affirmer que notre monde est en constante évolution. Pensez au métier de Community Manager. Avant l’arrivée de Facebook, animer des communautés sur le net n’était pas considéré comme un métier. Désormais, c’est une vocation pour certains.
La Big Data fait gagner un temps considérable à nos RH, néanmoins cela ne signifie pas que les acteurs de ce métier vont être amenés à disparaître. Une calculatrice n’a jamais remplacé un comptable. Cependant, cela peut se révéler être d’une précieuse aide pour gagner du temps et pour débusquer des profils auxquels les entreprises n’auraient pas pensé.
Dans certaines entreprises, après la pré-sélection des candidats, ceux-ci se voient remettre des QCM précis à remplir sur place. Selon les réponses, les machines sont en mesure de déterminer quelles sont les forces et les faiblesses des candidats. Mieux encore, ces intelligences artificielles sont en mesure de déterminer quelles pourraient être nos réactions face à telle ou telle situation. L’intelligence artificielle et l’intelligence prédictive se nourrissent chaque jour un peu plus des données disponibles. A la manière d’un cerveau humain, ces IA apprennent de leurs erreurs pour toujours être plus performants.
En somme, le digital révolutionne les pratiques de l’entreprise comme celles de l’être humain, que ce soit en terme de communication, de compétences ou de recrutement. Mais une chose perdure dans cette ère hyper connectée, et heureusement, c’est l’homme et son libre arbitre. A l’heure où tout est analysé, quantifié, optimisé, il y a une chose que l’on ne pourra pas vous enlever et qui vous rendra unique aux yeux de votre futur employeur, c’est votre personnalité ou « soft skills »*. C’est votre meilleur passeport pour l’emploi et vous devez sans cesse les cultiver et les « upgrader ». C’est quand même réconfortant, non ?
* Les Softs Skills sont censées représenter la personne que vous êtes en dehors de vos compétences techniques.