À mon sens, la loi de la réciprocité est un concept fort, souvent appliqué dans le monde du travail, mais aussi dans nos relations interpersonnelles. Lorsque quelqu’un nous rend service, nous avons à cœur de lui rendre la pareille.

Les softs skills sont essentielles dans cette loi de la réciprocité et bon nombre de théories viennent la compléter, notamment la théorie de l’équilibre de Nash. Cette théorie énonce essentiellement que le meilleur résultat sera obtenu lorsque tous les membres du groupe feront ce qu’il y a de mieux pour eux-mêmes et pour le groupe. Une certaine forme de réciprocité en somme.

L’altruisme réciproque est une autre forme de réciprocité. Cela suppose un équilibre équitable entre l’altruisme collectif et les besoins personnels. L’altruisme collectif prend en compte les besoins du groupe mais ne tient pas vraiment compte des besoins de l’individu. L’altruisme réciproque tente de prendre en compte les deux.

Dans les premiers écrits de Socrate et Alexis de Tocqueville sur l’éthique et le gouvernement, le concept d’intérêt personnel éclairé était basé sur la réciprocité. L’intérêt personnel éclairé est une philosophie qui stipule que les personnes qui agissent dans l’intérêt des autres, ou du (des) groupe(s) auxquels ils appartiennent, servent en fin de compte leur propre intérêt personnel. En d’autres termes, il est possible de bien faire les choses tout en étant bon (altruiste).

Pourquoi parlons-nous donc philosophie et concepts d’altruisme ? Tout simplement car le développement d’un réseau se base avant tout sur le fait d’établir des relations. Le meilleur moyen de nouer rapidement des contacts avec quelqu’un est de l’aider en premier. Si vous pouvez aider une personne (et il ne s’agit pas là de leur vendre votre produit ou service) en lui présentant une tierce personne, en lui donnant des informations, ou en répondant à un de ses besoins, et bien vous commencerez une relation professionnelle avec elle.

Pour bénéficier d’un réseau efficace, il est impératif d’établir un climat de confiance avec ses interlocuteurs. Et quoi de plus rassurant que quelqu’un qui donne sans forcément attendre en retour ? Le mantra qui dit « Fais le bien autour de toi, le bien te reviendra » est d’autant plus vrai. Et il n’y a pas plus puissant qu’un réseau personnel et professionnel basé sur la confiance, car construit sur des bases d’altruisme et d’aide.

En embrassant cette manière d’entreprendre et de réseauter, vous créerez des ponts entre les individus et les groupes de personnes, et des collaborations spontanées pourront voir le jour. En plus de permettre les connexions entre les uns et les autres, vous augmenterez votre capital sympathie, vos références et vos chances, car lorsque ce sera à votre tour de demander de l’aide, vous la trouverez forcément.

Des recherches ont montré que la coopération sociale est gratifiante pour notre cerveau. En effet, la collaboration et l’entraide augmentent la fréquence de libération de dopamine dans le cerveau, molécule liée au plaisir. Il est intéressant de savoir que sans coopération sociale, la dopamine baisse dans notre métabolisme. Chacune des stratégies ci-dessus permet donc d’augmenter la production de dopamine.

Réfléchir de manière altruiste, avec pour objectif d’aider ceux qui nous entourent est la clé du succès. Car vouloir la victoire du groupe, c’est ensuite savourer la victoire individuelle. L’étendue des retours que vous obtiendrez est à l’image du nombre de personnes que vous aiderez et de la qualité des services rendus.