Le ghosting dans le processus de recrutement
Le ghosting vient du mot anglais « ghost » qui veut dire « fantôme ». En recrutement, ce terme désigne le fait qu’un candidat disparaisse soudainement du processus d’embauche,…
Nous nous sommes tous dit un jour, entre potes : « Tiens faudrait que l’on travaille ensemble, on ferait un équipe du tonnerre ». Parfois c’est vrai. Parfois ça ne l’est pas du tout. Pour être honnête, il y a même plus de chance pour que cela ne fonctionne pas. Souvent, les relations ne sont pas d’égal à égal, l’un est le supérieur de l’autre ou pire, c’est un lien patron – salarié qui unit les deux personnes.
Il n’est pas chose aisée de donner des ordres dans un cadre professionnel à quelqu’un qui nous est cher. Il n’est pas non plus facile de les recevoir, l’égo peut en prendre un coup. Si des tâches sont mal réalisées, cela risque d’être assez délicat d’en parler de peur de blesser l’autre.
Vos relations en dehors du travail peuvent également en pâtir. Vous n’aurez peut-être pas envie de voir une personne avec qui vous passez déjà 8 heures par jour au boulot et ce manque de relations « privées » risque de fausser vos rapports amicaux.
En embauchant quelqu’un dont vous êtes très proche, vous vous exposez également à de possibles « écarts de conduite ». Votre ami pourrait prendre quelques libertés avec les règles de votre entreprise, contester votre autorité, de manière frontale ou même subrepticement. C’est pourquoi vous devez mettre au clair un certain nombre de points dès le début de votre collaboration.
Établissez un contrat en bonne et due forme pour votre ami, comme vous le feriez avec n’importe quel salarié. Soyez toujours juste, dans l’équité, afin que vos autres collaborateurs ou salariés ne décèlent pas le moindre favoritisme.
Simplement, avant d’embaucher l’un de vos amis, posez-vous les bonnes questions :
Vous êtes seul décisionnaire dans un recrutement. C’est vous qui prenez le plus de risque car vous mettez en jeu à la fois votre amitié et votre entreprise. D’un point de vue purement subjectif, je considère qu’être l’employeur ou le supérieur hiérarchique d’un(e) ami(e) est une situation beaucoup plus risquée que pérenne.
Ayant moi-même vécu cette situation, mais à l’inverse, mon ami m’avait fait rentré dans sa société et il était convenu qu’il serait mon supérieur hiérarchique. Les premiers mois se sont déroulés sans aucun problème, mais à terme des difficultés sont survenues. Pour ne pas briser notre amitié, j’ai décidé de partir, et depuis, mon ami a, lui aussi, quitter cette entreprise.
En somme le conseil que je pourrais donner, c’est de ne travailler avec ses amis que dans la mesure où vous n’avez pas les mêmes responsabilités, si vous avez des supérieurs hiérarchiques différents ou si vous êtes au même niveau dans l’entreprise. Dans tous les cas, retenez que c’est toujours plus compliqué de gérer des problèmes de boulot quand l’amitié s’en mêle !