Situé dans le quartier populaire de Sumida à Tokyo et donnant sur un petit jardin public, le musée Hokusai s’élève sur plus de 4 étages. Il a été conçu par Sejima Kazuyo, architecte de renommée mondiale qui est connu pour ses bâtiments originaux aux formes épurées. C’est le concepteur entre autres du New Museum of Contemporary Art of New York (2007) et du Louvre de Lens (2012).

Le bâtiment est composé de plusieurs blocs aux formes géométriques recouverts de panneaux en aluminium qui brillent comme des miroirs. Des passerelles relient les différentes parties du musée. A l’intérieur le blanc est omniprésent et les espaces sont baignés de lumière.

L’accueil des visiteurs se fait par le rez de chaussée où se trouvent également une salle de conférence entièrement vitrée, la bibliothèque et la boutique. Au sous-sol se trouvent les salles de réunions et salles de conservation des oeuvres.  La visite du musée débute par le troisième étage et son exposition permanente.

Le musée abrite une collection de plus de 1800 œuvres du peintre Katsushika Hokusai (1760 – 1849) inscrit dans le mouvement artistique Ukiyo-e, signifiant « image du monde flottant ». Ses estampes iconiques – La grande vague au large de Kanagawa, ou encore, au Mont Fuji sous l’orage – ont été réalisée dans ce quartier de Sumida deux cent ans auparavant. L’exposition permanente a pour thème majeur la relation que l’artiste a tissé avec la région. Des espaces d’expositions temporaires prendront également place, des séminaires et conférences auront lieu et des ateliers seront organisés pour permettre à qui le souhaite de découvrir et approfondir l’œuvre de cet artiste japonais le plus connu au monde. Hokusai, artiste toujours insatisfait, aurait sûrement été touché par le rayonnement de son oeuvre :

« À 90 ans, je pense que je serai parvenu à m’approcher de l’essence de l’art. À 100 ans, j’espère avoir atteint le niveau du merveilleux et du divin. Quand j’aurai atteint 110 ans, chaque trait, chaque ligne de mes dessins possédera sa vie propre. Mon vœu serait que ceux qui me survivront constatent la véracité de ce que j’ai écrit. »

Postface des Cent vues du mont Fuji(1834).

Il s’éteignit à 89 ans en laissant derrière lui une oeuvre monumentale.