Des meubles fabriqués à partir de coffrages
L’agence de design NiceWorkshop a créé du mobilier recyclé pour la marque Format, entièrement fabriqué à partir des coffrages utilisés pour couler le béton lors de la construction des…
Shanghai est un terrain de jeu pour les photographes tant la ville regorge de ruelles historiques et de recoins secrets. Pour son dernier projet, Cody Ellingham, photographe néo-zélandais, a posé son objectif dans la capitale économique chinoise.
C’est dans les quartiers les plus anciens de la ville que le photographe a capturé les maisons shikumen. Ces bâtiments sont construits dans un style architectural shanghaïen alliant des éléments occidentaux et chinois. Ce type de construction est apparu dans les années 1860. Inspirées des Hutongs, logements traditionnels chinois, et fortement influencées par les styles coloniaux et art déco français et britanniques, les shikumen ont été construites par millier entre la fin du XIXème siècle et la seconde guerre mondiale. Au pic de leur popularité, il y avait 9 000 bâtiments de ce style à Shanghai, ce qui représentait 60% du total des logements de la ville.
Les shikumens sont des structures de deux ou trois étages ressemblant aux maisons de ville occidentales, ils se distinguent par de hauts murs en briques qui cachent une étroite cour. Chaque résidence est adjacente à une autre, et toutes sont disposées en ruelles appelées longtang. L’entrée de chaque ruelle est généralement surmontée d’une arche de pierre décorée.
Le néo-zélandais nous offre de magnifiques clichés de ces maisons historiques, avant que celles-ci ne soient démolies et remplacées. Les gratte-ciels que l’on aperçoit en arrière-plan montre à quel point la ville est en mutation rapide. En réalisant ces clichés de nuit, le photographe fait ressortir une atmosphère un peu lugubre, accentuée par des bandes de néons qui se mêlent à la pénombre.
Ellingham décrit la série: «Le mythe fondateur de Shanghai était qu’il s’agissait de la brillante nouvelle ville tirée du marécage, la perle de l’orient, mais c’était aussi un lieu bourgeois de l’argent et du vice. Autrefois, la ville était divisée en trois zones : la concession française, la colonie internationale et le district chinois. Une grande partie de l’ancienne concession française conserve une ambiance européenne ; les maisons en terrasse et les avenues bordées d’arbres ressemblent à celles de Barcelone ou de Paris. Là, il s’agit de la Chine, avec ses marchés de viande bruyants, ses motos électriques modifiées, ses faisceaux de fils électriques suspendus sur les toits, ses néons lumineux et un smog dense reflétant la ville en mutation. Jeux de cartes et boutiques s’étendent dans la rue et lui confèrent une atmosphère communautaire. »