Peut-on vraiment trouver un emploi grâce aux réseaux sociaux ?
En 2023, les réseaux sociaux ne sont plus uniquement réservés à la détente et au “fun”. S’ils ont révolutionné les habitudes d’achat ou d’information, ils…
Avec la sur-consommation des réseaux sociaux, on voit émerger de nouvelles pathologies et de nombreuses études scientifiques se penchent sur les effets pervers, voire toxiques de ces réseaux. En effet, on ne compte plus les business florissants du digital detox visant à aider les « social addicts » à s’affranchir des réseaux sociaux. Voici quelques conséquences, scientifiquement observées, de la surexposition aux médias sociaux :
La fréquence à laquelle vous postez sur vos différents réseaux peut être un indicateur de votre santé mentale. En effet, à l’aide d’un programme informatique, des chercheurs d’Harvard ont analysé plus de 40000 messages Instagram auprès de 166 utilisateurs afin de comprendre comment les personnes atteintes de dépression utilisent l’application.
Et il s’avère qu’effectivement, les utilisateurs dépressifs ont tendance à poster du contenu avec plus de régularité que ceux ne souffrant d’aucun mal.
Pour toujours apprécier son expérience sur les réseaux sociaux, il faut se restreindre. Pour chaque plateforme, il existe un point de « rupture de bonheur ». Autrement dit, passé un certain temps, on n’éprouve plus le même plaisir à se distraire sur ces réseaux. Par exemple, pour Facebook, au delà de 23 minutes on atteint la rupture de bonheur et pour Instagram le seuil est à 31 minutes.
Lorsque l’on poste du contenu sur les réseaux sociaux, on souhaite transmettre des images positives. Cela signifie donc publier des belles photos, partager des moments festifs, se montrer dans des situations avantageuses… Ces réseaux étant utilisés comme espace de stockage de nos souvenirs, une étude tend à prouver que cela fausse la mémoire et nous risquons d’occulter la réalité de ces moments, nos véritables impressions et perdre notre esprit critique.
Aux Etats-Unis, l’isolement social est un mal qui ronge autant que l’obésité. Bien que l’objectif des réseaux sociaux soit de rapprocher les gens et de les connecter largement entre eux, il arrive que cela fasse l’effet inverse. Une étude révèle que les personnes qui passent plus de deux heures par jour sur les réseaux sociaux ont deux fois plus de chance de se sentir socialement isolées que les autres.
Avoir des milliers d’abonnés sur Instagram ou Facebook ne veut pas dire que vous possédez un large cercle d’amis, bien au contraire. En fait, il y a même une limite du nombre d’amis que le cerveau d’une personne est apte à gérer. Les amis virtuels ne sont pas de « vrais amis ». Ce sont les interactions sociales réelles qui tissent des liens solides.
Mettre à jour son statut amoureux sur Facebook peut s’avérer révélateur… En recueillant des données auprès de 600 utilisateurs de la plateforme, il a été démontré que les personnes ayant une faible estime d’eux-mêmes ont tendance à publier plus fréquemment sur leur partenaire du moment. Les personnes identifiées comme narcissiques postent davantage de contenus autour de leur régime, leurs exercices de gym, les kilomètres parcourus…
Le simple fait de regarder le logo bleu du réseau social donnerait envie de se connecter. Comme les messages subliminaux des publicités qui incitent à consommer un produit, les réseaux sociaux entrainent de réelles addictions. En revanche, ce qui est d’autant plus impressionnant, c’est que cela touche tout le monde, que l’on soit un utilisateur régulier ou ponctuel.
Etre constamment sollicité par des notifications en tout genre altère la qualité de notre sommeil. Il est difficile d’avoir une bonne nuit de repos désormais. Un jeune sur cinq se réveille régulièrement durant la nuit pour jeter un coup d’oeil à ses réseaux. Une étude révèle également que 1788 adultes américains ont répondu à des questionnaires sur leurs habitudes de sommeil et leur comportement online. Il s’avère qu’une bonne majorité de personnes mentionnant des troubles de sommeil avaient une utilisation quasi obsessionnelle de leurs réseaux sociaux.
En effet, que vous soyez sur Instagram, Snapchat, Facebook ou Twitter, votre façon de communiquer, les messages que vous transmettez, les comportements que vous adoptez sont radicalement différents. Nous considérons effectivement chaque plateforme comme un « monde » à part, régi par des codes différents et nous adaptons notre personnalité à l’interface utilisée.
Que ce soit pour se donner un genre ou parce que cela traduit une période plus difficile, les moins de 25 ans ont tendance à moins sourire sur leurs photos. Autre fait curieux, les femmes de moins de 25 ans porteraient davantage de lunettes « accessoires » que de réelles lunettes correctives sur les photos.
Que l’on vive quelque chose de très heureux ou de très malheureux, quand nous publions sur les réseaux sociaux, les sentiments de bonheur ou de tristesse peuvent impacter nos « amis ». Nous avons tendance à nous emporter plus facilement sur les réseaux et à nous exprimer avec moins de retenue. En effet, en dématérialisant les situations auxquelles nous sommes confrontées, on est plus enclin à éprouver de vives émotions alors que dans la « vraie » vie, nos réactions seraient beaucoup plus mesurées.
Recevoir beaucoup de likes de la part de ses followers booste l’égo. En réalité des études prouvent que cette course aux likes ne stimule pas nécessairement la bonne humeur d’une personne. En revanche, cela peut augmenter le coté narcissique de quelqu’un et l’exposer à de sérieux contre-coups. En effet, si un jour, celle-ci n’atteint pas sa « moyenne » de likes, cela peut engendrer un sentiment de dépression et d’isolement.
Si vous cherchez à perdre quelques kilos, essayez de poster de temps en temps vos plats préférés. Bien que vous pourriez penser que cela aurait l’effet inverse et déclencherait une envie irrépressible de manger et donc de prendre du poids, une étude nous apprend que les personnes publiant des images de leurs aliments ou recettes seraient plus enclines à manger sainement et donc, à perdre du poids.
Même si l’on associe souvent cette pratique à une démonstration de l’égo, il ne s’agit pas toujours de cela ! Il existerait même plusieurs catégories de selfies. Il y en aurait 3 types. Les communicateurs, les « autobiographes » et les publicistes.
Les communicateurs publient pour déclencher des conversations avec leur communauté ou leurs amis. Les « autobiographes » quant à eux souhaitent partager des tranches de vie, ils souhaitent documenter les événements de leurs vies afin de conserver ces moments qu’ils estiment inoubliables. Et enfin les publicistes ou auto-publicistes partagent du contenu sur leur vie entière, quitte à être dans la surenchère et se montrent toujours sous leur meilleur jour. Ce sont eux qui sont les plus enclins à la dépression.
Après ces 14 points scientifiques, peut-être réfléchirez-vous à deux fois avant de consommer les réseaux sociaux à trop haute dose. Vu que cela s’apparente à une drogue, il est nécessaire de savoir se préserver. Comme tout bonne chose dans la vie, il ne faut pas en abuser.