Un bâtiment résidentiel sobre et homogène
Conçu par l’agence Rossetti+Wyss, le bâtiment résidentiel L329 à Zurich, en Suisse, remplace un ancien immeuble des années 1930. Le quartier ne comporte que des…
Le groupe Bjarke Ingels (BIG) a remporté, en 2014, un concours d’architecture pour agrandir les locaux historiques d’Audemars Piguet en Suisse. L’équipe a conçu un pavillon de verre en forme de spirale, complétant ainsi le plus ancien bâtiment de l’entreprise, où Jules Audemars et Edward Auguste Piguet ont installé leur atelier de montres en 1875. Vitrée du sol au plafond, la structure en spirale semble sortir directement du sol, offrant une vue imprenable sur la vallée en plein cœur des montagnes jurassiennes.
Pour élaborer ce projet, le groupe BIG a travaillé en étroite collaboration avec l’entreprise locale CCHE. Parfaitement intégrée au paysage, la façade vitrée se déroule avec élégance sous le toit en acier. Un treillis en laiton en partie haute est habilement placé pour filtrer la lumière. Le toit végétalisé régule la température tout en absorbant l’eau.
À l’intérieur du musée, les sols suivent la courbure naturelle du terrain générant pour les visiteurs une expérience spatiale en continu. Les parois de verre incurvées convergent dans le sens des aiguilles d’une montre vers le centre de la spirale, avant de repartir dans la direction opposée. Ainsi, les visiteurs se déplacent au sein du bâtiment comme ils le feraient à travers l ressort d’une montre. « L’horlogerie, comme l’architecture, est l’art et la science d’imprégner les métaux et les minéraux d’énergie, de mouvement, d’intelligence et de mesure, pour leur donner vie et permettre de lire le temps » déclare Bjarke Ingels.
Servant à la fois de musée et de lieu de travail pour les artisans d’Audemars Piguet, l’organisation des espaces laisse entrevoir les ateliers traditionnels, où les visiteurs peuvent observer le personnel de l’entreprise qui travaille sur les montres. Le musée couvre plus de deux siècles d’histoire et présente près de 300 modèles de montres, incluant le travail de complication, de miniaturisation et des créations peu conventionnelles de l’époque.
« Nous souhaitions que les visiteurs fassent l’expérience de notre patrimoine, de notre savoir-faire, de nos origines culturelles et de notre ouverture sur le monde, dans un bâtiment qui refléterait à la fois notre enracinement et notre esprit avant-gardiste » détaille Jasmine Audemars, présidente du conseil d’administration d’Audemars Piguet. « Avant tout, nous voulions rendre hommage aux horlogers et artisans qui ont fait ce que les Audemars Piguet, sont aujourd’hui, génération après génération. »
Le scénographe du musée allemand Atelier Brückner, a quant à lui organisé l’exposition comme une partition musicale. Tout au long de leur parcours, les visiteurs sont invités à découvrir et s’essayer aux techniques ancestrales perpétuées par les experts en finition d’Audemars Piguet. La visite culmine au centre de la spirale, avec l’affichage des grandes complications (fonctions complémentaires à l’indication de l’heure dans le savoir-faire horloger). Ici on peut admirer la montre de poche à grande complication Universelle de 1899, pièce la plus complexe jamais produite par Audemars Piguet.
Le musée suisse devrait ouvrir ses portes le 25 juin 2020. Un hôtel est également en projet pour une ouverture à l’été 2021.
Crédit photos : Iwan Baan