Déménagement, congé parental, démission, fin de contrat, chômage, année sabbatique, formation, maladie ou accident… Ces situations sont courantes tout au long de la vie. Sur le CV, elles se traduisent souvent par un “trou”, c’est-à-dire un temps plus ou moins long d’interruption de l’activité professionnelle. Lors d’un entretien d’embauche, expliquer ces périodes creuses peut s’avérer délicat. Alors comment faire pour en parler de façon positive face à un recruteur ? ArchiBat RH vous livre quelques clés pour ne pas vous laisser déstabiliser. 

Soyez honnête sans donner trop de détails

Selon les recruteurs, on qualifie de “trou” dans le CV le fait de ne pas avoir travaillé durant plus de six mois. Évidemment, votre interlocuteur va vouloir chercher à savoir ce que vous avez fait pendant cette période. Il est donc préférable de rester honnête sans pour autant donner trop de détails. 

Afin d’être le plus à l’aise possible, il convient d’abord de faire le point en amont sur vos activités durant cette période. Qui dit inactivité professionnelle, ne dit pas inactivité totale. Réfléchissez à ce que vous avez fait durant cet intervalle et comment vous allez pouvoir présenter les choses. Les explications vont aussi différer selon la raison du “trou”. Elles seront différentes pour un voyage ou pour un congé parental ou encore pour une période de chômage longue durée. 

Quelle que soit la raison de la pause professionnelle, il est impératif de faire le lien entre celle-ci et le poste que vous visez. Vous devez donc expliquer ce que vous avez appris pendant cette période et quels bénéfices vous en avez tiré pour votre vie professionnelle. Par exemple, si vous avez voyagé, mettez en avant votre ouverture culturelle et pourquoi pas votre maîtrise d’une nouvelle langue. Pour un congé parental, vous avez su réorganiser votre quotidien, ce qui demande une grande capacité d’adaptation. Vous pouvez aussi valoriser les activités effectuées pendant cette période comme un engagement associatif, du bénévolat, un investissement dans la vie locale.

Période de chômage ? Montrez votre proactivité !

Mais la raison la plus difficile à expliquer et à justifier est souvent celle du chômage plus ou moins longue durée. Là aussi, souvenez-vous que cette situation est très fréquente. En 2018, une enquête LinkedIn / BVA a démontré qu’il fallait 7 mois en moyenne pour trouver un emploi. Les recruteurs savent que la recherche d’emploi est une tâche complexe, surtout dans le contexte économique actuel. Sachez tout de même que vous devrez probablement justifier cette période de chômage en expliquant ce qui s’est passé : licenciement, démission… Quel que soit le motif, restez factuel, surtout ne dénigrez pas votre ancien employeur et évitez de vous poser en victime. Essayez au contraire de montrer comment vous avez mis à profit cette période de chômage. Avez-vous suivi des formations ou conférences en ligne, développé de nouvelles compétences, diversifié ou étendu votre réseau ? Vous pouvez aussi parler de vos valeurs, de ce qui vous tient à cœur pour un futur emploi en précisant que cette pause vous a permis de vous repositionner sur vos objectifs professionnels. Envisagez cette explication comme une façon de mieux vous faire connaître, toutes ces expériences ayant contribué à forger votre personnalité. 

Une pause professionnelle, un nouveau départ ?

Enfin, la meilleure façon de parler d’un “trou” sur son CV est de rester positif. En effet, même un événement à priori négatif comme un licenciement ou une démission peut s’avérer être une étape importante dans votre parcours. C’est une expérience qui vous a permis de vous dépasser, d’apprendre à vous adapter, à rebondir… Même si vous n’avez pas choisi ce moment de pause, vous ne l’avez pas subi et il n’appartient qu’à vous de le présenter comme un élément constructif au recruteur. 

Il est aussi important de se souvenir que, si vous avez décroché un entretien, c’est que votre parcours, vos expériences et vos compétences ont attiré le recruteur. C’est déjà un point très positif. Il faut donc éviter d’éluder la discussion sur ce “break”, ne pas mentir ou réécrire l’histoire, ni évoquer trop de détails sur votre vie privée ou rejeter la responsabilité sur votre employeur précédent. Choisissez plutôt d’assumer cette période d’inactivité, prenez l’initiative d’aborder le sujet et de fournir des explications claires plutôt que de vous justifier. 

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