Les biais cognitifs dans le recrutement
Une étude récente menée à la NYU à New York a rapporté que les recruteurs décident d’embaucher un candidat durant les 16 premières minutes de l’entretien. 25%…
Pas évident d’aborder la question de la rémunération lors d’un entretien d’embauche. Quel est le bon moment ? Faut-il prendre les devants ou laisser le recruteur en parler ? Comment obtenir les bonnes informations ? ArchiBat RH vous donne toutes les clés pour réussir cet exercice, souvent source d’appréhension pour les candidats.
Avant toute chose, il est important de se préparer en amont de l’entretien pour ne pas être pris au dépourvu. Pensez à vérifier plusieurs paramètres tels que : le niveau de rémunération moyen propre à votre secteur d’activité, les offres d’emplois similaires, la zone géographique concernée… Les sites tels que Glassdoor et Indeed peuvent vous y aider. Si vous postulez à l’international, Payscale et Comparably sont aussi de bons outils. Il est également essentiel de ne pas négliger la lecture minutieuse de l’annonce à laquelle vous répondez, ainsi que d’aller faire un tour sur le site de l’entreprise pour glaner des compléments d’informations.
Lors de l’entretien, la première chose à faire est de montrer votre intérêt et votre motivation. Restez positif, parlez de votre expérience et de votre enthousiasme pour le poste. Il s’agit ici de démontrer que vous apporterez une valeur ajoutée à l’entreprise et que vous avez un réel désir d’intégrer la société. Dans le même ordre d’idée, se montrer flexible est tout à votre avantage. En effet, il vaut parfois mieux revoir vos prétentions salariales à la baisse, au regard de l’expertise ou de l’épanouissement professionnel que cet emploi pourrait vous apporter.
La question des avantages est également capitale et ils peuvent être nombreux : les tickets restaurants, la couverture santé, les primes et bonus divers, l’intéressement, la prise en charge de tout ou partie des frais de transport, l’attribution d’un véhicule de fonction, le prêt de matériel informatique, la possibilité de télétravailler… Tout ceci ne se reflète pas dans le salaire à proprement parler mais peut faire pencher la balance très sérieusement dans un sens comme dans l’autre.
Lors de l’entretien, il est d’usage que l’employeur évoque la rémunération en premier en vous demandant quelles sont vos prétentions salariales. Si vous le devancez, il pourrait penser que c’est le seul intérêt que vous portez au poste. Cependant, il peut arriver que ce dernier n’en parle pas. Dans ces cas-là, 92 % des DRH estiment que les candidats doivent aborder la question de la rémunération lorsqu’elle n’a pas été évoquée par l’entreprise (étude Robert Half 2015). Il s’agit également de bien choisir son moment. Selon la même étude, 39,5 % des DRH pensent que le deuxième entretien se révèle propice pour une telle discussion. Seulement 27,5 % estiment qu’il faut soulever la question au premier entretien et 25 % affirment qu’elle ne doit être abordée qu’à la fin du processus de recrutement. Vous serez plus en force pour négocier si vous faites partie de la dernière shortlist des candidats sélectionnés.
Une fois que le bon moment est arrivé, il s’agit d’entrer dans le coeur du sujet. D’abord, évitez de gonfler votre ancien salaire ou votre salaire actuel. Le recruteur pourrait rapidement obtenir plus d’informations vous concernant, il vaut donc mieux ne pas s’y risquer. Il est également essentiel de savoir de quoi on parle, en effet, la plupart du temps, le salaire est annoncé en brut annuel. Posez-vous la question de savoir si ce dernier est établi sur 12 ou 13 mois. N’hésitez pas à demander des précisions si ce n’est pas tout à fait clair. Enfin, si l’on vous questionne directement sur vos prétentions, il est préférable de donner une fourchette de salaire plutôt qu’un montant fixe. Le bas de la fourchette peut, par exemple, être votre salaire actuel et le haut de la fourchette le salaire que vous aimeriez obtenir. De cette manière, vous exprimez clairement ce que vous êtes en mesure d’accepter, tout en ne coupant pas court à la négociation et en faisant preuve de souplesse.
Parler salaire ne doit donc plus être un tabou lors des entretiens d’embauche. La clé de la réussite est de laisser le recruteur en parler ou, à défaut, de bien choisir son moment. Il ne faut pas non plus oublier d’évaluer tous les paramètres qui entrent en ligne de compte, les avantages offerts par le poste ainsi que l’expertise et les possibilités d’évolution que celui-ci pourrait vous apporter. La négociation n’en sera que plus aisée si vous vous montrez flexible et vraiment intéressé par la mission proposée et pas uniquement par le salaire. Le plus important est de rester positif, ouvert à la discussion et de montrer les qualités uniques que vous pourrez apporter à l’entreprise.
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