La startup allemande Volocopter a choisi Singapour comme ville de lancement pour son premier port de taxis aériens. Des essais, en vol publics, seront prévus pour la fin de l’année. C’est le studio berlinois Graft qui s’est chargé du design de ces « taxis-ports »

Volocopter a commencé à développer son véhicule à décollage vertical entièrement électronique en 2011 dans le but de fournir un moyen de transport alternatif dans les zones urbaines. Au cours de la même année, il a achevé son premier vol d’essai habité et, en 2017, il a présenté le tout premier vol autonome d’un taxi aérien urbain à Dubai.

Cet avion est un biplace dépourvu de moteur à combustion, de carburant, et surtout, il ne fait aucune émission de CO2. C’est grâce à ses 18 rotors électriques silencieux qu’il se déplace dans l’espace, le tout contrôlé via un joystick unique.

Le studio Graft a remporté l’appel d’offres pour la conception « volo-port » aux côtés de l’agence de renommée internationale Brandlab. Les architectes ont mis au point une conception modulaire qui facilite l’intégration de ces ports volants dans les infrastructures urbaines existantes.

« Les schémas de mobilité dans les villes du monde changent rapidement, des transitions harmonieuses d’un mode à l’autre sont essentielles à l’efficacité du transport et à l’évolution de la demande des passagers », déclare Linda Stannieder, cofondatrice et PDG de Brandlab.

« Notre conception de l’architecture, ainsi que les services tout au long du parcours du client, relient les infrastructures sol-air de la manière la plus fluide possible ».

Conçu pour offrir aux passagers une expérience de taxi aérien sans faille, le « volo-port » comprend un salon, des zones de sécurité et des zones de départ, dans une structure relativement petite, comprenant un seul étage. A l’abri des intempéries, les passagers peuvent descendre du taxi aérien ou être transportés vers un héliport voisin pour un trajet plus long.

« Chaque volo-port est conçu pour être autonome ou se connecter à d’autres ports dans de nombreuses configurations, ce qui permet un déploiement rapide et une évolutivité réelle » précise Linda Stannieder

Le studio Graft envisage de greffer ces ports mobiles à des gares ferroviaires, des aéroports et des toits inutilisés. Ces ports pourraient également être flottants sur des rivières ou des surfaces d’eau. Le 5ème élément n’est plus un film de science-fiction…