Ce qui inspire et fait rêver, ce sont effectivement les success stories, le témoignage sur les difficultés rencontrées et la maitrise de l’adversité, mais pas seulement. Reconnaître et partager en toute sécurité les faiblesses, les erreurs que vous avez pu commettre, augmentera le capital sympathie de votre équipe ainsi que la loyauté qu’ils ont envers vous, car vous montrerez que finalement, vous êtes comme eux.

1/ Sachez reconnaître vos difficultés et faiblesses

Lorsque l’on est un leader, il faut savoir admettre ses lacunes et ainsi recruter des profils qui pourront nous épauler dans les domaines où l’on n’est pas à la hauteur. Il faut parfois faire un travail sur soi-même, avec le plus d’objectivité possible pour définir ses points forts et mettre en lumière ses points faibles.

Capitaliser sur vos forces crée la confiance mais reconnaître de manière proactive vos vulnérabilités vous place dans une position claire qui renforce votre position. Identifiez et trouvez de manière stratégique et prudente les personnes en qui vous avez confiance et qui se tiendront près de vous pour vous épauler. Vous ne pourrez peut-être pas empêcher que certaines difficultés arrivent, vous encaisserez certains coups, mais vous récupérerez et rebondirez plus rapidement.

2/Partagez votre histoire, vos moments de doutes

Il ne s’agit pas de partager seulement vos propres expériences difficiles lorsque l’un des membres de votre équipe est en difficulté. Ce qui est important, c’est la façon dont vous utilisez votre histoire personnelle pour témoigner que vous comprenez la situation de vos semblables.

Selon les scientifiques, ce type de comportement accroît la responsabilisation des salariés, la satisfaction au travail, la cohésion d’équipe et l’engagement tout en réduisant l’épuisement professionnel et l’absentéisme. Les histoires de vos propres échecs ne font pas qu’améliorer vos relations; elles valident l’énergie que votre équipe met en oeuvre chaque jour. Celle-ci sait pour QUI et pour QUOI elle fait ce travail avec autant d’ardeur.

Vous démontrez qu’il est prudent pour vos salariés d’admettre l’échec, la honte, la culpabilité. Ce faisant, vous porterez la loyauté et l’engagement de votre équipe à des niveaux incomparables et irremplaçables.

3. Valorisez vos réussites…et vos échecs

Alors que les techniques de la pensée positive ont montré une amélioration massive de notre état d’esprit et de notre santé mentale en général, le fait d’admettre que certaines choses ne sont pas réussies permettrait une libération physique et mentale tout aussi bénéfique pour pouvoir aller de l’avant. Savoir assimiler les échecs, les comprendre et surtout les accepter est le meilleur moyen d’avancer encore plus loin et de ce fait, d’être encore plus inspirant pour les autres.

Le patron d’Alibaba disait dans l’un de ses discours qu’il n’avait connu presque que des échecs durant sa vie – cancre à l’école, nullissime en maths, recalé à l’école de police, recalé 10 fois à Harvard, recalé chez KFC. Et cette histoire, Jack Ma n’a jamais hésité à la raconter en public.

La notion qu’admettre une faute est un signe de faiblesse et d’incompétence est une idée fausse, surtout dans les pays anglo-saxons. En France, il est de plus en plus fréquent de voir les grands dirigeants (notamment lors de discours de fin d’année dans les grandes écoles) s’essayer aux speechs inspirationnels où ils y racontent leurs réussites mais surtout leurs échecs. Pour donner plus d’humanité à leurs carrières, pour se rendre plus accessible (le discours du patron de Danone est l’un des meilleurs) ,

il y a ce que l’on peut appeler une culture de l’échec. Non pas prôner les ratés, mais affirmer qu’ils sont nécessaires et bénéfiques à long terme d’un point de vue personnel, mais aussi rassurant pour ceux qui vous écoutent. Se projeter comme un surhumain infaillible ne fait que créer une plus grande disparité entre vous et votre équipe.

 

Atteindre ce niveau de transparence n’est pas aisé pour tous les managers et chefs d’entreprises qui se sont parfois forgés une image d’homme intouchable, insensible. Cependant, se montrer sous un jour plus humain, avec ses forces et ses faiblesses, galvanisera votre équipe et vous propulsera encore plus haut dans leur estime.