Entreprises, pourquoi passer par une agence de recrutement ?
Selon l’enquête de RegionsJob en 2018, 47% des entreprises font appel à des cabinets de recrutement pour leur recherche de candidats. Largement présents sur le marché de l’emploi,…
Dans l’approche classique du management, le contrat social permet de fixer les principes de moralité et d’éthique dans notre société. Il est au cœur des stratégies dans les Directions des Ressources Humaines et doit évoluer constamment pour répondre aux enjeux socio-économiques du monde actuel. La crise du Covid 19 a profondément modifié les comportements des entreprises vis à vis des salariés, des prestataires, des clients. Ces transformations dans l’urgence ont laissé des traces et vont probablement accélérer les réflexions. Quelques pistes voient le jour et permettent d’anticiper sur les possibles changements dans le domaine des ressources humaines. À quoi ressemblera le contrat social en 2030 ? Quelques éléments de réponse.
Depuis plusieurs années, bon nombre d’entreprises cherchent à se réinventer. Cela passe, entre autres, par de nouvelles méthodes de management qui consistent à prendre en compte l’aspect humain au sein de l’entreprise. Pour ces dernières, il ne s’agit plus de se concentrer uniquement sur le seul profit des actionnaires mais de prendre en considération les individus qui constituent l’entité de l’entreprise. Les sociétés s’interrogent sur leur ADN et leur raison d’être au-delà de leur simple activité économique. Pour développer et mettre en avant les valeurs de l’entreprise, les dirigeants se doivent d’impliquer les salariés. Pour participer à cette évolution, les collaborateurs sont encouragés à être plus autonomes, plus impliqués et à devenir forces de proposition.
L’une des pistes concernant le nouveau contrat social de 2030 serait le self-management. Certaines entreprises se dirigent en effet vers ce mode de gouvernance, qui passe par la réduction de la hiérarchie et par une plus grande responsabilisation des équipes. Ainsi, on privilégie les soft skills des collaborateurs et les formations en interne pour construire une identité commune, où chacun s’implique davantage. Il s’agit d’un modèle proche de celui des SCOP et des SCIC, dans lesquels le travail collaboratif et les idées créatives de chacun sont fortement encouragés.
Gilles Verrier et Nicolas Bourgeois, auteurs de l’ouvrage Les RH en 2030, s’interrogent sur l’avenir du contrat social. « En 2030, toute DRH devra avoir précisé le contenu du contrat social spécifique à son entreprise et le faire vivre » écrivent-ils. Afin de définir les éléments qui constitueront le nouveau contrat social, les auteurs conseillent de s’intéresser à plusieurs critères au sein de l’entreprise : le développement des compétences, la formation en interne, les conditions de travail, les responsabilités confiées ou encore les perspectives d’évolution de carrière.
« Le rôle du DRH va être de réussir à couvrir l’ensemble des canaux de recours à la main-d’œuvre pour l’entreprise dans le respect de l’éthique et sans avoir à se faire dicter son comportement par le quotidien » assurent les auteurs. Autrement dit, les salariés seront au cœur des organisations et l’intelligence collective sera davantage valorisée.
Avec l’émergence des nouvelles technologies et de l’intelligence artificielle, les postes de travail sont amenés à évoluer. D’autres vont même se créer à partir d’une page blanche. Afin d’anticiper ces évolutions technologiques et organisationnelles, les entreprises seront de plus en plus nombreuses à former leurs collaborateurs en interne et ainsi faire face à la pénurie de talents.
Certains grands groupes misent d’ores et déjà sur ce modèle, à l’instar de l’Oréal. Le groupe a créé des écoles de formation, spécifiques à la marque, pour intégrer les équipes à la culture et aux valeurs de l’entreprise afin de répondre aux futurs enjeux du recrutement.